Après sa première comparution le 16 mais dernier, Ousmane Diallo, boulanger de son état et âgé d’une cinquantaine d’années, a comparu pour la seconde fois ce mercredi, 25 juillet 2018, au Tribunal de Première Instance (TPI) de Mamou. Il est accusé de viol et de pédophilie sur sa fille biologique, et l’amie de cette dernière.
Les faits remontent au mois de ramadan dernier au quartier Petel, commune urbaine de Mamou. Selon l’accusation, Ousmane Diallo entretenait en catimini des relations sexuelles avec les deux fillettes, âgées toutes de 12 ans au moment des faits. Mais c’est seulement le 05 janvier 2018, que l’affaire a éclaté.
Lors de sa première audience, l’accusé avait partiellement reconnu les charges retenues contre lui. «Je reconnais avoir entretenu une seule fois des relations sexuelles avec la seconde fille, mais pas avec ma fille», avait-il avoué.
Après plusieurs renvois dus à la non présence de la femme de l’accusé, le président du tribunal, Sidiki Kourouma, était obligé de donner la parole au parquet pour ses réquisitions.
Dans cet exercice, le ministère public déclare : << Monsieur le président, le viol en tant que tel est est mauvais. Violer sa propre fille, c’est encore pire. Mais violer l’amie de cette dernière, c’est le comble. La fille est devenue la coépouse de sa propre maman, parce que ce que Ousmane Diallo fait avec sa fille, il fait la même chose avec la maman de cette dernière. C’est pourquoi, monsieur le président, le parquet demande qu’il vous plaise de retenir Ousmane Diallo, coupable de viol et de pédologie. Pour la répression, vous lui ferez l’application de l’article 357 du code de l’enfant, le condamnant à 20 ans de réclusion criminelle à temps, et au payement de 2 millions 500 mille francs guinéens d’amende>>.
L’affaire a été renvoyée au 12 septembre prochain pour le délibéré.
Alpha Mamoudou Barry, correspondant régional de Mosaiqueguinee.com.