Depuis quelques jours, les activités sont légèrement au ralenti au port autonome de Conakry.
Il est évident que la raison officiellement annoncée par les travailleurs, est la désapprobation d’une convention de concession d’une bonne partie de ce poumon économique à une société turque avec de sérieuses menaces contre les emplois des travailleurs.
Pour un regard lointain avec une appréciation innocente, cette raison paraît plausible pour expliquer la colère et la détermination de ces travailleurs que se confinent dans un combat apparent de préservation de leurs emplois dans un pays où cela est un luxe et non un droit pour le citoyen.
Mais en regardant au plus profond dans le fonctionnement du port, on peut bien changer d’avis, au mieux, l’édulcorer.
Si la directrice du port qui est décrite dans les discours comme la grande réformatrice qui a eu le mérite d’améliorer les recettes dans ce secteur ( ce qui reste à vérifier à cause de ses comptes qui ont été gelés par le Président qui n’était pas certainement rassuré par sa gestion), elle est par contre, celle qui serait à la base de l’enlisement de la crise, peut-on entendre de partout.
La plupart des collègues et collaborateurs de la directrice du port avec qui elle vit le train-train d’un travail contraignant, ont plutôt un avis contraire.
On la présente comme une piètre manager, méprisante, autocrate, égocentrique, donc difficile de collaboration.
Au ministère du commerce où la dame était secrétaire générale, on lui faisait la même description.
« Elle traite ses collaborateurs avec trop de dédain. En plus elle n’a pas le niveau »
D’après des réactions qu’on a pu glaner avec des travailleurs du port, la réputation répugnante de la directrice aurait été un facteur aggravant de la crise.
« C’est vrai que les travailleurs ont peur que cette convention ne vienne mettre un terme à leurs emplois au port, il est aussi incontestable, que l’exacerbation de la colère, est l’expression du rejet de la direction générale, notamment de la directrice générale qui est difficile de collaboration. Elle traite ses collaborateurs avec trop de dédain. Elle ne s’entend avec personne, même avec son adjointe. En plus de tout ça, elle n’a pas un bon niveau. C’est elle le problème », ont dit des travailleurs rencontrés par notre rédaction.
Le cas Hawa Keita, du nom de la directrice du port, mérite plus d’attention de la part des autorités comme une des solutions de sortie de crise.
Sadikou