Après plusieurs semaines de rumeurs sur la désignation du candidat à la Présidence de l’Assemblée Nationale, le Président a fait une annonce publique pour démentir ces rumeurs devant des centaines de personnes le samedi 30 novembre au siège du RPG-en-ciel. En effet la rumeur publique a désigné à tour Hadja Nantou Chérif, Dr Ousmane Kaba, Michel Kamano, Sinkoun Camara et finalement Kory Kondiano.
Le président à réaffirmé publiquement sa position à savoir qu’il a promis à la région de
la Guinée forestière, le siège du Président de l’Assemblée Nationale et qu’à ce jour, il n’a choisi personne comme candidat à ce poste. Il faut rappeler que ce poste est électif et que ce sont les députés qui élisent les membres du bureau y compris le Président de l’Assemblée Nationale.
Ayant donc disqualifié Kory Kondiano, il ne peut plus désigner un autre forestier. Pourquoi ? Par ce que la zone forestière est tellement instable et constitue une poudrière sociale. Ainsi, choisir un Thomas peut entrainer un accrochage entre les communautés Kissi et Thomas. Le cas d’un Konia ou d’un malinké serait tout aussi grave. Le RPG s’est enfermé dans un piège ethnique aux conséquences incalculables. Comment peut-il sortir d’un tel piège ?
La seule possibilité honorable est d’organiser au niveau des députés du parti RPG-en-ciel, les primaires. Cette élection secrète comme la loi organique permettrait au collège électoral formé du comité central du RPG et des députés de la mouvance présidentielle y compris les partis alliés de choisir un mandat.
Cette façon démocratique va souder les députés et cette solidarité permettra l’élection à l’Assemblée du candidat préalablement élu. Toute autre solution serait suicidaire pour le parti et la mouvance. Si les députés vont en rangs dispersés ou si un candidat leur est imposé dans un vote secret, les conséquences risquent de nous étonner. Un opposant peut-être élu ou alors un médiocre peut nous représenter pour les joutes oratoires qui le dépassent.
Auteur : Mohamed Lamine Ottas Camara