L’ONG internationale de défense des droits de l’homme Human Right Watch, a récemment présenté à Conakry un rapport incriminant les sociétés minières SMB et CBG dont les activités engendreraient de graves atteintes aux droits des communautés riveraines dans la zone de Boké. Le rapport s’en prend aussi aux autorités qui ne feraient pas assez pour défendre le droit de ces communautés.
Interpellé par quelques journalistes, Moussa Garba, consultant du ministère des Mines et de la Géologie a déploré quelques « informations parcellaires » et du déjà fait par les autorités.
«Il y a quelques éléments dedans qui ont retenu notre attention mais pour l’essentiel, le rapport s’est basé sur les réalisations ou non de la conduite de deux plans de gestion environnementale et sociale de deux sociétés : la SMB et la CBG. C’est une production assise sur une Evaluation du ministère des Mines et de la Géologie ayant porté sur 9 sociétés. Nous sommes un peu surpris que le scope soit déjà sur deux sociétés seulement. Qu’à cela ne tienne, au niveau des informations également, nous avons un sentiment que c’est très parcellaire. Les quelques informations pertinentes qui sont dedans, nous allons les remonter à qui de droit», a commenté le consultant.
C’est seulement en Guinée que nous avons conduit une telle évaluation
Selon le consultant, cette étude que le ministère des Mines et de la Géologie avait conduite, pour faire le diagnostic de l’application par les sociétés minière de leurs plans de gestion environnementale et sociale, est une première.
«Beaucoup de sociétés étaient en activité. Elles avaient soumis des études d’impact environnemental et social sur la base desquelles elles ont monté des plans de gestion environnementale et sociale. Il fallait donc les évaluer pour voir ce qui est en train d’être fait sur le terrain…. Ensuite, nous avons reçu les neuf sociétés en plénière, elles se sont défendues. Nous avons eu aussi des échanges B to B avec les sociétés où elles ont pris des engagements. Il y en a deux qui sont à des standards très avancés notamment sur la question de traitement de l’eau», explique-t-il.
L’autre sujet évoqué dans le rapport de Human Right Watch, c’est la compensation qui se fait de manière disparate. «Dans une ou deux semaines, on vous invitera au lancement de l’étude nationale portant sur l’uniformisation de tout le processus compensation, indemnisation et de réinstallation», indique Moussa Garba.
Cette étude, dont la préparation est antérieure au rapport de Human Right Wacth, ne portera d’ailleurs pas que sur les sociétés minières.
Thierno Amadou M’Bonet (Rescapé No4)