Le bras de fer qui oppose depuis le 12 de ce mois de février n’a visiblement pas de chance de connaître son épilogue dans de brefs délais. Désormais, c’est dans une logique de défiance réciproque que se sont inscrits : gouvernement et syndicat. Le premier menace de sévir et le second qui ne fléchit pas malgré tout, réitère sa position et advienne que pourra. Le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) puisque, c’est de lui qu’il s’agit, se dit déterminé à obtenir satisfaction de l’ensemble de ses points de revendication. Malgré toutes les menaces et les intimidations dont font l’objet les enseignants, cette fédération a réitéré le maintien de la grève sur toute l’étendue du territoire national.
C’est du moins ce qui ressort de l’entretien téléphonique que son controversé secrétaire général a accordé à la rédaction de mosaiqueguinee.com . C’était ce dimanche, 18 février 2018.
« La grève reste maintenue malgré les communiqués qu’ils sont en train de faire passer menaçant les enseignants en leur disant que quiconque ne vient pas à l’école ce lundi, 19 février 2018 trouvera son salaire bloqué. J’invite tous les enseignants à respecter le mot d’ordre de grève, en le respectant jusqu’au bout. C’est maintenant ou jamais de réussir notre combat et cette fois, si nous reculons, c’est tant pis pour nous. Donc, tant que, ce que nous demandons ne sera pas donné sur le bulletin, on va continuer la lutte et je demande à tous les parents d’élèves de garder les enfants à la maison », déclare Aboubacar Soumah.
Apparemment, l’Etat fait montre d’indifférence face aux revendications des enseignants en optant pour une fuite en avant, dit-on. Mais, l’intrépide Aboubacar Soumah, comme l’appellent ceux qui l’ont côtoyé, ne semble pas lâcher prise. « Cette fois-ci, nous aussi nous nous battrons jusqu’au bout », promet-il d’ailleurs.
Attendons de voir jusqu’où ce bras de fer mènera ces deux parties: syndicat et gouvernement.
Affaire à suivre.
Alhassane Fofana