Le Japon vient de procéder à l’annulation de la dette guinéenne qui s’élevait à plus 121 millions de dollars américains.
La signature des échanges de notes portant sur l’annulation de cette dette a eu lieu ce vendredi entre le ministre guinéen de l’économie et des Finances et l’Ambassadeur du Japon en Guinée.
La première annulation concerne la dette liée à l’Aide publique au développement, issue des prêts-non remboursés entre la Guinée et l’Agence japonaise de coopération internationale. Le montant aujourd’hui annulé est de 5 millions 53O mille yens, soit environ 67 millions 436 mille dollars US.
La deuxième annulation concerne la dette commerciale, sur la base des crédits commerciaux assurés par le gouvernement du Japon, en yens et en dollars des Etats-Unis. Le montant annulé est 665 millions 825 mille yens, soit environ 8 millions 120 mille dollars.
Les deux échanges de notes signés concernent les dettes issues de l’aide publique au développement, ainsi que les dettes commerciales garanties par le Gouvernement du Japon. Ces annulations de dettes ont été rendues possibles par le fait que la Guinée a rempli les objectifs fixés par l’initiative renforcée pour les pays pauvres très endettés, IRPPTE.
L’atteinte du point d’achèvement de l’IRPPTE ayant été constatée le 26 septembre par le FMI et l’IDA, le Japon, comme les pays du G8, a décidé d’annuler les dettes restantes, comprenant le capital et les intérêts cumulés.
Ces annulations de dettes redonnent des marges de manœuvre à la Guinée, qui pourra consacrer ses ressources propres non plus au remboursement des partenaires extérieurs, mais aux objectifs qu’elle s’est-même fixés de réduction de la pauvreté et de développement économique et social du pays.
Ce processus s’inscrit pleinement dans la politique de coopération japonaise d’accélération de la croissance économique et d’appropriation par les pays africains de leur développement, telle qu’elle a été réaffirmé lors de la Cinquième Conférence de Tokyo pour le développement de l’Afrique, TICADV.
Bah Sékou.