Le Centre Culturel Franco Guinéen(CCFG) a servi de cadre le lundi 9 décembre 2013 à la projection de deux films documentaires sur les combattants africains de la France dont les réalisateurs sont des français. C’était en présence de nombreux anciens combattants, des Ambassadeurs dont celui de la France, du ministre de la culture, des écrivains aussi comme Thierno Monènembo, Djibril Tamsir Niane et tant d’autres
personnalités du coté de la France comme celui de la Guinée sans oublier les enfants de l’un des combattants dont le premier film porte son nom « Addi Bâ ».
Dans ce film de tirailleurs africains titré « Addi Bâ, résistant des Vosges » l’auteur, Etienne Guillermond a voulu retracer l’histoire du jeune combattant guinéen au parcours exceptionnel qui a été arrêté et détenu avant d’être exécuté le 18 décembre 1943 à l’âge de 27 ans. Né d’un père nommé Ibrahim et d’une mère du nom de Hawa Bâ, Addi Bâ est originaire de la préfecture de pita, plus précisément du village « Pelou » qui signifie montagne. Il a combattu pendant les guerres pour la France et il est mort pour la France. Sa tombe se trouve en Alsace, indique Guillermond. D’ailleurs cette France ne l’a jamais reconnu à plus forte raison le récompenser. D’où le combat de l’auteur qui a fait comprendre à l’auditoire au cours d’une conférence de presse qui a précédé la projection de film qu’en faisant ses enquêtes, il voulait que Addi Bâ reçoive une médaille, ce qui fût fait mais plus tard, c’est-à-dire en 2003, 60 ans après son exécution. Addi Bâ reçoit à titre posthume une médaille grâce à l’effort de l’auteur qui a, en plus du film écrit un livre sur Addi Bâ. D’après l’auteur, le parcours de ce jeune peul est unique car il a eu une fin tragique. C’est pourquoi il a jugé nécessaire de retracer sa vie afin qu’il soit reconnu et récompensé.
Il faut dire qu’une mission française doit se rendre dans son village à Pita la semaine en cours. Cette mission a dans son programme d’enregistrer les anciens combattants africains de la France pour qu’ils reçoivent leurs pensions s’ils sont vivants ou remettre à leurs veuves mais jamais pour les enfants de ces anciens combattants, précise la mission.
Le deuxième film « La force noire » qui dure 26mn d’un autre auteur français parle d’une centaine de milliers de tirailleurs venus d’Afrique et de Madagascar. Ces tirailleurs africains ont été recrutés pour combattre auprès de la France pendant les deux guerres mondiales. Il faut noter que les tirailleurs guinéens étaient au total 20.000 à combattre pour le drapeau français.
Adama Hawa Diallo