Depuis ce vendredi, des informations faisant état de la mort de bébés prématurés à l’Institut de Nutrition et de Santé de l’Enfant (INSE), de l’hôpital national de Donka, circulent.
C’est la mort dans l’âme, qu’un père de famille, a assisté, impuissant, au décès de son nouveau-née, dans ce centre, dans la nuit d’hier jeudi 18 octobre, aux environs de 23 heures.
Rencontré à son domicile au lendemain de ce décès, Mamadou Lamarana Barry, ce père de famille, tout en relevant un manque de de professionnalisme et de suivi dans ledit centre, a surtout accusé les médecins de garde de l’INSE, d’avoir arraché la vie de son nouveau-né.
Il a pointé leur manque de formation, de professionnalisme, de responsabilité et de concentration.
«Le bébé est né de six mois de grossesse, il y a de cela cinq jours dans une clinique à Cosa. La nuit d’avant-hier, la couveuse où se trouvait mon enfant était complètement éteinte et le matin nous avons alerté une dame de l’équipe de garde pour l’allumer, mais elle a été incapable de doser la température qu’il faut pour le bébé. Après cela, ils l’ont envoyée dans un autre bâtiment pour le mettre au chaud et quand la température est revenue, ils l’ont ramenée dans la couveuse. Hier nuit, quand le médecin est venu aussi, il a augmenté la dose tout en administrant une injection à l’enfant et directement il a commencé à tousser, à vomir et sa respiration ne faisait que diminuer. Et quand nous avons appelé les médecins, ils nous ont dit qu’ils sont occupés. Une autre médecin que nous avons contactée, nous dit qu’elle partait pour manger comme elle a fait deux heures débout. Et l’enfant, a pleuré jusqu’à ce que mort s’en est suivie », a-t-il témoigné, très abattu.
De la nuit du lundi à ce vendredi, il y aurait eu une dizaine de bébé prématurés, décédés dans ce centre, a martelé ce père de famille.
Suite au décès de son bébé, il compte aller plus loin pour que justice soit faite pour son cas.
« Je vais porter plainte contre eux pour ne pas que cela arrive à un autre, car l’enfant est cher. Je suis en train de rédiger la plainte en ce moment, mais pour le moment, je demande à l’État de former ces agents », prévient ce père de famille, sous le choc.
Pour finir, il a fait remarquer qu’il y a une salle particulière dans ce centre, bien équipée et avec tous les meilleurs traitements, mais qui ne serait réservée qu’aux seuls riches.
Aissata Barry