Le président de l’UDRG, Amadou Oury Bah continue de donner sa version des faits des évènements du 28 septembre 2009 dans le cadre du procès sur ces évènements.
Selon Bah Oury, il n’était pas prévu dans leur agenda, de tenir leur meeting à l’intérieur du stade. « Il n’y avait aucun objectif d’être à l’intérieur du stade. La preuve, c’est qu’il n’y avait même pas de mégaphone pour parler aux gens. Si le stade n’était pas ouvert, personne n’aurait escaladé le mur pour y accéder ».
La question principale reste, selon cet ancien ministre, est de savoir « qui a ouvert le stade et pourquoi ? » avant d’ajouter que le « stade a été ouvert à dessein ».
Pour Bah Oury, il n’y a pas de confusion à faire « il était beaucoup plus facile d’encadrer une manifestation dans le stade qu’à l’extérieur. Il n’y a avait aucun risque lié au fait d’être entré à l’intérieur du stade ».
Cependant, sans le vouloir et le prévoir en ce moment, Bah Oury affirme que « le fait d’être dans le stade a exposé les gens ».
Selon Bah Oury, avant même l’entrée du commandant Toumba dans le stade, des tris à balle réelle, des gaz lacrymogènes et le chaos avaient déjà commencé.
« Même s’il ne nous demandait pas descendre, ce qui nous est arrivé n’aurait pu être évité. Ceux qui sont partis avec le commandant Toumba, ont eu la vie sauve. (…). Je pense que s’il n’a pas pu sauver tout le monde, c’est parce qu’il n’était pas entouré de ses hommes. (…). Si commandant Toumba était entouré de ses hommes, il n’y aurait pas eu tout ce carnage », a-t-il dit avant d’ajouter que c’est après leur sortie que le véritable carnage a commencé.
Bah Oury soutient qu’en tant que président de la commission d’organisation des forces vives à l’époque, n’avoir jamais vu reçu une indemnisation.
« S’il y a eu indemnisation, je n’ai pas été associé », dira-t-il.
MohamedNana Bangoura