Le Président de la République a nommé en fin de semaine dernière, Fodé Bangoura au poste de secrétaire permanent du cadre de dialogue.
En plus de la création, il y a quatre mois, du cadre organique de cette structure, cette nomination pourrait ainsi traduire la volonté du Chef de l’Etat, à vouloir briser la glace de méfiance teintée d’une grande dose de mépris qui a caractérisé ses relations avec son opposition depuis sa réélection pour un autre mandat.
Cependant, le contexte politique qui ressemble aujourd’hui à une véritable mélasse, fait planer pour les sceptiques, un grand doute sur le processus enclenché.
Sans remettre en cause la personnalité de celui qui est choisi pour amener les Guinéens à se parler, certains acteurs, pas des moindres, s’interrogent plutôt sur le respect des conclusions des futures concertations.
« C’est bien cela qui a mis en échec toutes les initiatives similaires qui ont été prises par le passé dans le pays », a relevé un d’entre eux sous anonymat.
Ils sont aussi mal à l’aise avec le plus grand quota que le pouvoir s’est offert pour la composition du cadre permanent.
En clair, des acteurs ne sont pas convaincus que le nouveau secrétaire permanent pourtant jugé responsable et vertueux avec un sens très élevé de l’Etat, aura les coudées franches pour dérouler convenablement son agenda.
De toute évidence, ces débats ont beau jeu de se tenir. Ça a bien du sens. Ils doivent en effet interpeller l’exécutif qui semble nourrir désormais le souci de garantir au futur cadre de concertations toute la réussite escomptée.
A ces préoccupations saines, s’imbriquent des positions qui appellent le chaos. C’est de tout rejeter.
Ce qui parait paradoxal de la part de ceux qui ont pourtant dénoncé avec conviction l’absence d’un cadre de dialogue.
Ces derniers risquent de se fourvoyer et d’édulcorer à travers leur attitude de rejet, l’attention affective que la communauté internationale prête à leurs récriminations d’embastillement.
Sadikou