Ils sont nombreux des partisans du principal parti d’opposition, l’UFDG, victimes des violences politiques, survenues le dimanche et lundi derniers, à quitter la ville de Nabaya.
Dans la matinée de ce jeudi 15 octobre 2020, ils ont embarqué à bord des véhicules de transport public, pour rejoindre le foutah, parce que disent-ils, ne se sentant plus en sécurité à Kankan.
« Ce n’est plus la peine que je reste à Kankan. Parce que, j’ai tout perdu aujourd’hui. Aussi, ma vie se trouverait en danger, car chaque jour je reçois des menaces de la part des militants du RPG. Donc, pour la sauvegarde de ma vie, je décide de rentrer chez moi à Mamou », a confié à notre rédaction locale Mamadou Barry.
Cet autre du nom de Ousmane Diallo révèle : « j’ai perdu tout, et ma concessions et ma boutique, rien n’a été épargné. Ils ont tout incendié, j’ai été tabassé, diminué devant mes enfants et mes femmes. C’est pourquoi, j’estime aujourd’hui, qu’il faut rentrer et voir l’allure des choses », a-t-il laissé entendre.
Face à ces départs, des citoyens n’ont pu retenir leurs larmes.
« Je suis dépassé de les voir partir, surtout que je n’ai aucun moyen de les retenir. Mais je leur demande pardon. Ce n’est pas du tout mon souhait qu’ils soient dans des situations pareilles. C’est pas dans la violence qu’on fait la politique. Il faut que mes frères du RPG, comprennent que la guerre n’arrange personne », a déclaré en pleurs Moustapha Condé.
Ce n’est pas la première fois que des ressortissants de la Moyenne Guinée, fuient la ville de Kankan, suite à des violences politiques.
En 2010, la même réalité regrettable et horrible, avait été enregistrée dans la région de Kankan.
Cheick Mamady Condé, correspondant de mosaïqueguinee.com à Kankan