Dans une déclaration rendue publique dans la soirée de ce dimanche 23 mai 2021, les sages réunis dans un collectif dénommé les sages n’kophones ont balayé d’un revers de la main, les accusations qui portent à croire que tous ceux qui étudient le n’ko prient en langue maninka ou en n’ko.
Pour eux, ce n’est qu’une infime partie des gens qui apprennent le n’ko qui font cette pratique. Celle de prier dans une autre langue outre l’arabe. Et en aucun cas, le savant précurseur de l’écriture n’ko n’a dit ou écrit quelque part qu’on pouvait prier en maninka.
Ils étaient plusieurs personnes à prendre part à cette rencontre, qui s’est tenue dans la salle de conférence du centre islamique régional de Kankan.
Karim Kourouma, directeur de la bibliothèque de l’université de Kankan, l’un des responsables de ce collectif des sages n’kophones revient sur l’opportunité de cette déclaration.
« Nous avons fait cette déclaration dans le cadre de prouver à l’opinion nationale et internationale que les gens qui font croire que tous les n’kophones prient en maninka est faux. C’est un groupuscule de personnes qui utilisent le n’ko, qui ont commencé à prier en maninka ou en n’ko. Nous qui sommes-là, bien qu’on étudie le n’ko, nous suivons la tradition et les rites du prophète Mohammed paix et salut sur lui. Il s’agit de prier en arabe, faire des activités comme ce dernier l’ont fait. Donc, il faut éclairer la lanterne des choses. Le n’ko n’est en aucun cas une religion. Et il n’est indiqué nulle part, par son fondateur Kanté Souleymanana qu’on pouvait diriger la prière en n’ko. Aucun prophète n’a été délégué pour le n’ko », a-t-il fait savoir.
Cheick Mamady Condé, correspondant régional de mosaiqueguinee.com à Kankan