Les ténors de la politique guinéenne ont attendu la dernière journée pour déposer les voies de recours à la Cour Suprême. Il s’agit notamment du parti au pouvoir et de la principale formation de l’opposition UFDG. Chaque formation politique forte de ses arguments, s’attend à ce que le droit soit dit.
Les poids lourds de la politique guinéenne ont l’habitude d’attendre les derniers instants pour déposer les contentieux à la
Cour Suprême. Le RPG et l’UFDG n’ont pas dérobé à cette règle. Au QG du parti au pouvoir, cadres et avocats font les dernières retouches : « c’est une course contre la montre que nous engageons » confie la Directrice de campagne du RPG arc-en-ciel. Madame Keneth Guilavogui indique que c’est les circonscriptions de : Kaloun ; Matam ; Matato ; Boffa ; Dubréka dans lesquelles notamment le parti se sent triché à l’uninominal.
A l’UFDG, la rédaction des revendications est terminée. La Cour Suprême saisie note Aboubacar Sylla Directeur de campagne de l’alliance UFDG : « Nous voulons que le scrutin soit annulé. A défaut que les manquements soient corrigés comme Fria et dans pratiquement toutes les circonscriptions à la proportionnelle ».
Le traitement des recours de la présidentielle de 2010 hante encore les esprits. Mais le président de la Cour Suprême Mamadou Sylla avait tout simplement validé les chiffres publiés par la CENI. La Directrice de campagne du RPG a tourné cette page : « L’actualité, c’est les élections législatives. Le passé est passé. Nous avons des arguments valables, nous pensons que le droit sera dit ».
Pour sa part, le président de l’UFC a ses raisons de douter de l’indépendance de cette Cour. Il a cité en exemple les nombreuses requêtes introduites au niveau de la Cour Suprême par l’opposition qui n’ont pas connu de suite. Il croit, cette fois-ci, compte tenu de l’enjeu, que le président la Cour Suprême va s’affranchir du dictat de l’exécutif et dire le droit rien que le droit.
Sadio Baldé