Le retour des délestages à Conakry. Depuis des semaines, avec une certaine acupuncture atteinte ces derniers jours, la desserte en courant électrique dans la capitale guinéenne, connait une brusque dégradation, qui laisse les populations, pantoises !
Un temps, la faute a été imputée à une récente tornade qui s’est abattue sur Conakry.
D’ailleurs, au détour d’une rencontre, au cours de laquelle, il a vertement tancé certains de ses ministres, le président Alpha Condé, accusait Cheick Taliby Sylla de ne même pas être capable de communiquer sur les raisons de cette dégradation, après qu’on lui ait fait accroire que celle-ci était due à la tornade en question.
Faux ! Archifaux ! C’est un gros mensonge ! Oui, suite au Mistral qui venait de souffler sur Conakry, notre très défectueux réseau de distribution, avait pris un coup par endroits, mais les lignes, n’avaient pas tardé à être remises en état de fonctionner.
La vraie raison du retour des délestages à Conakry, avant même la période d’étiage, c’est le sempiternel et apparemment l’insoluble manque de carburant pour les centrales thermiques, notamment, cas actuel, pour les groupes exploités par la société mauritanienne AON.
Ce n’est pas la première fois que cette rupture est constatée. Mais, de toute vraisemblance, les leçons de précédents cas, n’ont jamais été tirées. Et nous y revoilà !
La facture d’alimentation de ces groupes de 100 MGW, est de près d’un milliard de francs guinéens par mois, supportée, s’il vous plait, par le gouvernement guinéen.
Sans compter d’autres faux frais, pour le fonctionnement de groupes achetés par la Guinée à hauteur de plus de 120 millions de dollars américains.
L’électricité, produite, revendue plus cher à EDG.
Donc, à date, en plus des 50 MGW de K-Energy à l’arrêt depuis maintenant deux mois, les 100 MGW de AON, sont retirés du réseau, à un moment où Kaleta commence à piquer du nez.
Il faut s’apprêter à broyer du noir ! Ce n’est pas demain la veille que ça se règlera !
Demba Sidiki