Le procès pour situer les responsabilités dans l’affaire Thierno Hamidou, ce jeune tué lors de la marche de l’opposition républicaine le 16 août dernier, s’est ouvert ce lundi 18 décembre au TPI de dixinn.
Appelé à la barre, le capitaine Kali Diallo, sur qui pèsent tous les soupçons, a été entendu. Le général Bafoe, Directeur des Compagnies Mobiles des unités d’Intervention et de Sécurité de la police (CMIS), est cité à comparaître. L’officier promet de se rendre au tribunal pour témoigner comme le demande le juge.
Le président du comité d’organisation de la manifestation du 16 août, Ibrahima Sory Diallo, président du Bloc de l’opposition Constructive (BOC) et membre de l’opposition républicaine, s’en réjouit.
«J’ai été le premier à partir au tribunal pour chercher à savoir si effectivement le présumé coupable était en détention, le procureur m’a fait comprendre qu’il était détenu. J’ai demandé à ce que les enquêtes puissent être diligentées. Si depuis lors, les enquêtes ont continué, cela montre que la justice est en train de travailler, et qu’elle n’a pas baissé les bras. Moi je ne fais que féliciter la justice guinéenne et l’encourager à poursuivre le procès et surtout d’apporter une lumière à cela. Il n’est pas dit aujourd’hui que c’est capitaine Kali qui l’a fait, mais il est présumé coupable, et les témoins doivent être interpellés pour répondre », réagit l’homme politique, rencontré à son lieu de service, au CHU Donka.
A noter que depuis l’avènement du professeur Alpha Condé au pouvoir, en 2010, c’est la première fois qu’un procès relatif à une mort survenue au cours des manifestations de l’opposition républicaine à Conakry, soit ouvert en Guinée.
Alhassane Fofana.