Depuis la menace d’Aboubacar Soumah de reprendre la grève qu’il a suspendue en fin d’année 2017 suite à l’intervention des religieux, toutes les actions semblent être entreprises par le département de l’éducation nationale pour faire échec à ce mouvement, apprend-t-on des rangs du SLECG, version Aboubacar Soumah.
Après des menaces dénoncées la fois dernière par Aboubacar Soumah, cette fois, il revient avec d’autres faits qui accablent une fois de plus le ministre K au caré. Le nouveau secrétaire général du SLECG nous rapporte que le ministre de l’éducation nationale est en train de constituer les bureaux parallèles du SLECG à l’intérieur du pays. Mais Aboubacar Soumah dit déjà que ces bureaux en voie de constitution n’ont pas qualité à parler au nom des enseignants guinéens.
« Nos secrétaires généraux à la base, dans la préfecture de Kankan nous ont rapporté que le ministre est en train de mettre des structures parallèles du SLECG dans les préfectures et aujourd’hui, ils ont envoyé les délégués au niveau de toutes les préfectures pour installer des structures parallèles. C’est le ministre lui-même qui a envoyé ces délégués, ce n’est plus un syndicat libre de l’éducation, mais c’est un syndicat étatique de l’éducation, donc nous, nous sommes responsables du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée. Les structures qui sont en train d’être mises en place ne doivent plus répondre au nom du SLECG, parce que c’est l’État qui est en train de mettre en place ces structures », a précisé Aboubacar Soumah, le nouveau secrétaire général du SLECG.
Dans la même veine, Aboubacar Soumah s’insurge contre les menaces et intimidations en cours contre tous ceux qui ont pris part au récent congrès qui l’a porté à la tête du SLECG. Il menace de déclencher une grève illimitée dans tout le pays si un seul des congressistes est muté ou aurait subi une quelconque action pour le fait d’avoir pris part à ce congrès. C’est pourquoi, il appelle tous les enseignants à lui faire des remontées d’informations concernant tout cas avéré.
« Tous les congressistes qui seront menacés, déjà, ils nous ont remonté des informations. A Boké, l’IRE, le DPE se sont retrouvés, ils ont convoqué aujourd’hui notre secrétaire général qui est venu au congrès, ils l’ont tendu la note d’explication, pourquoi il est venu au congrès convoqué par le général Aboubacar Soumah. Nous avons passé un communiqué radio pour informer l’opinion nationale et internationale que si un congressiste venu assister au congrès national du SLECG est menacé de mutation ou quelle que soit la nature de la mutation, si un enseignant est menacé pour des raisons syndicales, pour des raisons de grève, nous demandons à toutes nos structures de nous remonter la liste des camarades syndicalistes sanctionnés et à notre tour, nous déclencherons une grève générale illimitée, tant que ces intéressés ne rejoignent pas leurs postes, la grève sera maintenue et nous demanderons le départ de l’autorité qui aura pris cette sanction contre notre représentant », a prévenu le secrétaire général du SLECG.
Aboubacar Soumah le dit à qui veut l’entendre qu’il n’a pas besoin de l’autorisation de qui ce soit, car en tant qu’organisation syndicale, organisation professionnelle, il n’a pas besoin de l’aval de qui que ce soit pour fonctionner. Il termine que le congrès étant fait et il est élu secrétaire général du SLECG il commence donc à fonctionner dès maintenant.
Affaire à suivre !
Alhassane Fofana