Depuis la tenue des élections communales du 04 février dernier, des violences ont éclaté dans la capitale et à l’intérieur du pays. Pour partager son constat et le diagnostic de ces événements et leurs conséquences sur le plan social, la Convention des Acteurs Non Étatique de Guinée (CANEG) a donné ce vendredi, 16 février 2018, un point de presse à la maison commune des journalistes.
D’entrée de jeu, le président de la CANEG a dressé le bilan de son observation des évènements survenus au lendemain du scrutin du 04 février 2018.
« Le premier constat, c’est un constat de violences généralisées. Ce constat est partagé dans la mesure où dans notre pays, nous avons le record malheureux du nombre élevé de victimes des manifestations et des violences. Il est important que la société civile puisse proposer des pistes de solution et s’associer aux familles des victimes afin qu’elle puisse interpeller et accompagner l’Etat dans la recherche des solutions pacifiques », a souhaité Koureyssi Condé.
Poursuivant ses propos, Dr Sékou Koureyssi Condé s’est aussi penché sur la nécessité de dépolitiser des ethnies dans le pays. C’est pourquoi, il invite la justice guinéenne à jouer pleinement son rôle.
« Il faut libérer les ethnies et développer le travail de conscience, s’appuyer sur nos traditions et nos valeurs de convivialité, du vivre ensemble, d’acceptation mutuelle, de tolérance pour construire notre société. La solution, c’est la justice. Il faut une justice présente, efficace, impartiale. Il faut des citoyens qui comprennent que la justice est notre justice et revenir à la confiance de celle-ci et restaurer la confiance entre l’Etat et les citoyens de quelques religions ou ethnies qu’ils soient et ce travail revient principalement à la justice, mais aussi à la société civile », a insisté le président de la CANEG.
A en croire Dr Koureyssi Condé, il y a plusieurs solutions à envisager, mais il ne faut pas attendre pendant les violences pour trouver des solutions car cela veut dire faire des négociations et non trouver un terrain d’entente, conclut-il.
Aissata Barry