L’ambition présidentielle qui consiste à donner plus d’emplois aux jeunes de la Guinée, cadre bien parfaitement avec les objectifs que se fixe l’agence guinéenne pour la promotion de l’emploi.
Plutôt, cette ambition se confond à l’engagement et la détermination d’un dirigeant qui a su donner un sens à un service désuet.
Il s’agit bien de Sékouba Mara, économiste de formation et ancien banquier.
L’expérience acquise par le jeune cadre dans les banques, fût-t-elle appréciée, ne lui donnait, par contre, aucune caution de réussir dans la gestion d’une structure administrative qui n’existait que par le nom.
La nomination donc à la tête de l’AGUIPE, de cette inconnue des grands milieux tumultueux de cadres, qui ont le don de résurgence non pas forcément pour des compétences avérées, a suscité moins d’engouement, parce que personne, même les plus optimistes, n’avait parié sur le succès qui est aujourd’hui incontestablement sien .
Son humilité, son respect de la hiérarchie et du travail rendu au propre, font bon ménage avec sa rigueur professionnelle qui reste pour lui un sacerdoce indispensable au succès.
Par sa sobriété, ses actions servent des caprices de personnes opportunistes.
A l’AGUIPE, l’équipe est jeune, l’ambiance de travail est la plus professionnelle.
S’il y a besoin de rappeler, grâce à ses qualités que lui reconnaissent ses collaborateurs, Sékouba, a pu poser des d’actes louables qui suffisent pour qu’il demeure à jamais dans l’histoire de la gestion de cette structure.
Au-delà des cadres structurel et organique améliorés, le jeune directeur, s’est tout d’abord tapé un cadre de travail adéquat. Un bâtiment flambant neuf est sorti de terre offrant ce meilleur cadre de travail aux routiniers des lieux.
Des forums sont organisés à l’international, à l’initiative du DG, comme on aime bien l’appeler dans les couloirs de l’AGUIPE, dans le but de stimuler et de susciter l’envie d’entreprendre.
Les jeunes sont ainsi mis en face de leurs employeurs, pour aussi bien trouver de l’emploi ou d’être à leur tour aussi promoteurs d’emplois en trouvant un financement pour leurs projets.
D’après une enquête faite par des services compétents en la matière, la recette de ces différents forums est formidable.
Ils ont permis de donner de l’emploi à beaucoup de compatriotes, et d’autres ont même été des employeurs, précisent les enquêteurs.
Le plus remarquable de la gestion de Sékouba Mara, c’est l’élaboration et le financement par la BID des projets de construction des ERAM (écoles régionales des arts et métiers).
Pour le moment, les préfectures de Coyah, Mamou, Siguiri, Nzérékoré et de Dabola, sont les premières bénéficiaires.
La réalisation de cet ambitieux projet sur financement extérieur, sur financement de la BID pour être encore précis, mettant donc à contribution la capacité de la structure à monter des projets bancables et à les faire financer, est le défi qui s’impose au pays, mais Sékouba Mara l’a réussi sans anicroches.
Nous reviendrons en détails sur le projet de construction de ces ERAM, qui pourra résoudre les difficultés liées à l’inadéquation entre la formation et l’emploi disponible
Lamine Soumah