L’appel du ministre Bouréma Condé aux acteurs politiques et sociaux à renoncer à toute marche ou manifestation avant la fin de la commémoration du 02 octobre, ne semble pas tomber dans de bonnes oreilles. Faya Millimouno, qui fait partir des organisateurs de la marche prévue lundi 1er octobre contre la tentative de destitution de Kéléfa Sall, déclare qu’on ne peut pas suspendre les droits et les libertés.
« Vous savez que c’est illégal ce que le ministre de l’Administration dit. On n’est pas sous l’état d’urgence, il n’y a pas de conflit majeur dans notre pays, on ne peut pas suspendre les droits et libertés. Nous savons l’élan du gouvernement actuel. C’est de museler les droits et libertés des Guinéens, c’est bien grave. Je rappelle au ministre que la constitution donne droit et même impose le devoir au peuple de Guinée de résister à l’oppression. C’est clair, c’est une oppression et nous ne l’accepterons pas. Cette marche aura lieu le lundi », persiste le président du BL.
Plus loin, il soutient que ceux qui comptent marcher lundi sont aussi des patriotes. « Le ministre ne doit pas penser que nous sommes moins patriotes que lui. Nous savons la signification de notre indépendance. 90% des Guinéens ont choisi la liberté dans la pauvreté que l’opulence dans l’esclavage. Alors, si l’exercice de cette liberté nous est empêché à la veille d’une date anniversaire de notre indépendance, il faut que le général Bouréma se réveille et qu’il comprenne qu’il y a des choses dans la vie qui ne se négocient pas », mentionne-t- il.
La liberté, conclut Dr Faya Millimouno, doit s’exercer en Guinée, vaille que vaille.
Aissata Barry