Après Gassama Diaby, c’est le désormais ancien haut représentant du chef de l’Etat, Sidya Touré, qui jette l’éponge dans les mêmes circonstances avec presque les mêmes arguments, ceux du sentiment de ne plus servir à grand-chose à leurs postes.
Les dernières années du quinquennat de l’actuel locataire de Sékhoureya, qui s’annoncent alors très agitées, affichent le record de départ volontaire de hauts commis.
Cette forme d’expression du désaccord avec une gouvernance à laquelle on appartient, quelle que soit la manière et les circonstances, a toujours suscité des passions. Elle amène aussi l’opinion à questionner la même gouvernance.
Pour le cas du président de l’UFR, son départ d’un poste qui le condamnait dans un statut de mouvancier, qui contrastait par contre avec ses actions de tous les jours, pouvait être un non-événement comme l’annoncent ses anciens collaborateurs, si ce départ n’était pas intervenu dans un contexte de succession de crises socio-politiques avec des arguments développés par le partant.
En dépit de la mauvaise image que pourraient renvoyer à l’opinion, le réquisitoire cinglant dressé par Sidya Touré, pour justifier sa démission, un réquisitoire qui peut, à bien d’égards, mettre en cause, aux yeux de cette même opinion, la volonté du pouvoir à s’engager dans un combat qui consiste à améliorer les conditions de vie de ses compatriotes et l’encrage démocratique, Alpha devrait en être beaucoup embarrassé. Car ce départ, peut être aussi l’affaissement d’une politique d’isolement qui était pourtant en train de faire son chemin, contre un adversaire redoutable, en l’occurrence l’UFDG.
Contrairement aux réactions de ses anciens collaborateurs, qui s’efforcent à dominer leur étonnement et leur embarras, face à une situation qui ne peut les arranger politiquement, sidya reste un mastodonte politique aux capacités de nuisance immense qu’on doit toujours avoir avec soi.
Il est évident, que dorénavant, les échéances électorales avenir et les manifestations de protestations, n’auront plus les mêmes couleurs .
ML Cissé