Inculpés pour attroupement illégal et trouble à l’ordre public, Faya Millimouno et deux de ses responsables, Halimatou Baldé, vice-présidente du bureau national des jeunes et Sàà Lansana Koundouno, chargé des affaires sociales, ont été entendus à nouveau, ce mardi 09 avril au TPI de Kaloum.
Au sortir de cette audition qui s’est tenue à huit clos, le collectif d’avocats chargé de défendre Dr Faya et ses militants, s’est insurgé contre une procédure qu’ils jugent dépassée.
« En réalité, on n’avait pas besoin de judiciariser ce dossier, ni de faire un procès, parce que juridiquement, il n’y a aucune infraction. Nous constatons à travers ce dossier, qu’on est en train de violer toutes les règles qui encadrent les libertés publiques dans notre pays. Tout ce qui a été reproché à nos clients, c’est d’avoir fait un sit-in en exprimant leur opinion sur la mandature des députés. Il n’y a ni délit, ni crime, ni contravention en cela. C’est ce qui justifie notre révolte », a fustigé Maitre Salifou Beavogui.
Avant d’ajouter : « Ce dossier, est une affaire beaucoup plus politique que judiciaire. C’est pourquoi, nous espérons que cette affaire va s’arrêter dans les bureaux du juge d’instruction. Mes clients ne méritaient pas d’être en justice mais au contraire les agents de force de l’ordre qui ont monté un tel dossier, ce sont eux qui devraient être poursuivis pour entrave à la liberté », soutient ce conseil de Faya Millimouno et ses militants.
Trois autres militants du parti Bloc libéral, seront entendus demain mercredi par le juge d’instruction au TPI de Kaloum.
Aissata Barry