Selon l’article 130 du code minier amendé de 2013, 0,5% du chiffre d’affaires des entreprises minières, doivent être versés aux collectivités, qui devraient s’en servir en vue de leur développement.
Dans ce sens, la répartition et l’utilisation de ce fonds, sont définis par le même code mais aussi celui des collectivités.
A ce titre, un comité de suivi est mis en place pour sa gestion, dans le but de faire profiter toutes les communautés impactées, selon le degré.
Dans la préfecture de Boké, depuis l’instauration de ces dispositions dans le code minier, beaucoup de bruits surgissent autour du Fonds de Développement Economique Local (FODEL) versé, dans les conditions normales, chaque année.
Selon Mamadou Chaffaye Diallo, des sociétés versent de l’argent pour les communautés, mais, affirme-t-il, cet argent est utilisé pour d’autres fins.
« Le FODEL a été mis en place, la formation a été faite et le bureau a été également constitué. On l’appelle Comité d’Appui à la Gestion du FODEL (CAGEF). Nous sommes à peu près 7 au niveau du FODEL, tous issus du Conseil Préfectoral de Développement (CPD) mis en place par arrêté du ministre des mines et de la Géologie, pour un mandat de cinq ans. Mais jusqu’à présent, rien n’est fait. Aujourd’hui, il y a des bruits partout, que c’est plus de 50 milliards qu’on a donné aux collectivités, alors qu’il n’y a pas un franc qui a été donné aux collectivités. Ça devient des sources de tensions, puisque le pouvoir en a fait une propagande. Ni en 2017, ni en 2018 et même ce début de 2019, rien n’a été versé aux collectivités », a-t-il affirmé.
A s’en tenir aux informations données par ce représentant des élus communaux au FODEL, des manœuvres seraient en cours depuis le début de ce mois, au ministère de tutelle même, pour que le président de la République vienne remettre le chèque du FODEL aux communautés.
Ce qui serait, une fois matérialisé, une violation flagrante du code minier et celui des collectivités, consacre les clés de et les conditions d’utilisation de ces ristournes.
MohamedNana Bangoura, Envoyé spécial