Deux jours après la création du front national pour la défense de la constitution, la maison des associations et ONG de Guinée, a donné sa lecture par rapport à cette nouvelle dynamique socio-politique.
Cette structure de la société civile, relève des incohérences dans la démarche des initiateurs de ce mouvement.
Le président du MAOG, Lansana Diawara, que nous avons joint ce vendredi, 05 avril 2019, regrette que la constitution soit défendue partiellement.
Il a par ailleurs dénoncé le fait que son association n’ait pas été associée à l’initiative.
« La plate-forme revendicative est incomplète (…). Nous relevons deux incohérences. La première, je ne comprends pas les députés de l’opposition qui siègent actuellement à l’hémicycle et qui sont soumis à la même constitution que les députés du pouvoir. Ceci étant, on ne peut pas défendre la constitution partiellement. La seconde incohérence, la maison des associations et ONG de Guinée n’a pas été consultée. On n’a pas été saisi par les initiateurs de cette plate-forme, qui vient d’être mise en place. Ce qui veut dire qu’on est pas affilié et que les conclusions ne nous engagent pas », a-t-il dénoncé.
Lansana Diawara, estime que la défense de la constitution doit être globale.
« Pour nous, c’est inadmissible et inacceptable qu’on pense qu’il y a une constitution pour les députés et qu’il y en a une autre pour le président de la République (…). Il faut la défendre de façon globale. Même si nous sommes d’accord en partie par rapport au combat qu’ils vont mener, notamment pour le respect du nombre de mandat », a-t-il indiqué.
La maison des associations et ONG de Guinée, dit, donc, avoir tiré toute la conclusion à cet effet.
Abdourahmane Diallo