« Des annonces comme ça, on en est habitué dans ce pays. Nous l’apprenons avec assez de précaution, parce que tantôt, on nous dit que nous avons été dédommagés en 1998 et nous avons été déguerpis et nous sommes revenus, tantôt on nous dit que nous n’avons pas de documents, donc, ce sont des occupations illégales. Mais si aujourd’hui, ils nous disent que ceux-là qui auront des documents seront dédommagés, comprenez, vous-même que le gouvernement est dans une communication tordue », ainsi a réagi avec prudence le chargé de la communication du collectif des victimes de Kaporo-rails et Kipé 2, Mamadou Samba Sow, suite à l’annonce du gouvernement visant à dédommager celles des victimes qui ont des titres fonciers.
Il a tenu à rappeler à l’État qu’à l’époque, il n’y avait pas de titres fonciers.
« Je précise qu’à l’époque, il n’y avait pas de titre foncier. Tous les actes que nous détenons, ont été délivrés par les anciens ministres de l’urbanisme et de l’habitat, Moussa Diakité en1983 et par Kerfalla Camara en 1985 et c’était avant que la zone ne soit déclarée ‘’réserve foncière de l’État’’. Cette annonce aujourd’hui rentre en ligne de compte avec l’article 4 alinéa 4 du décret de 1998, qui parle de cette réserve foncière. Que la loi s’applique, c’est tout ce que nous demandons », a-t-il signalé.
Une réunion est prévue ce soir même avec le collectif, pour en discuter davantage avant que le gouvernement ne leur soumette une décision.
Aïssata Barry