« La presse guinéenne va très mal, parce qu’il y a trop de violences commises à l’endroit des journalistes tout comme les patrons de médias. Il faut aussi dire que le classement de reporters sans frontières qui classe la Guinée 107ème, ne nous honore pas non plus… », ce sont là quelques propos de journalistes guinéens, interrogés par un reporter de mosaiqueguinee.com, ce vendredi 03 Mai, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse.
Pour Djiba Millimouno, journaliste à la radio Espace FM, l’année 2018-2019, a été une année très difficile pour la presse guinéenne, parce que plusieurs journalistes sont poursuivis en justice alors qu’ils sont dans l’exercice de leur métier.
« Cette année n’a pas été une bonne année pour les médias ni pour le pouvoir public. Aujourd’hui, on a tendance à bafouer la mission des journalistes. Parce que plusieurs journalistes sont trimbalés en justice. Il faudrait que nous fassions très attention tout en essayant de nous battre pour ne pas qu’on nous musèle », conseille-t-il.
Autre remarque non moins importante, relevée par ces hommes de médias, c’est le fait que métier soit pratiqué ce jour par ceux qui ne sont pas passés par une école de journalisme.
« Il faut aussi déplorer l’envahissement de la profession par des personnes qui ont échoué ailleurs et c’est ce qui fait que les dérapages sont nombreux. C’est pourquoi, je demande aux acteurs concernés, d’appuyer les journalistes en termes de formation, afin qu’ils se professionnalisent davantage », a plaidé Mamadou ciré Diallo, rédacteur en chef des journaux hebdomadaires le lynx/la lance.
Aïssata Barry