La situation ne semble point bouger d’un iota entre le préfet de Fria, Hadja Gnalen Condé et les femmes de la ville.
En plus de s’emparer de l’enceinte de la cour du bloc administratif de la préfecture durant toute la journée de ce lundi 13 mai, elles y ont aussi passé la nuit contre toute attente, a-t-on pu constater sur place.
Déterminées comme jamais, elles restent droites dans leurs bottes et ne fléchissent pas. Elles revendiquent sans conditions le départ de madame le préfet, invisible depuis que cette affaire a éclaté.
Ces femmes dénoncent entre autres des malversations de la préfète. Sa supposée main noire dans le recrutement de certains jeunes à l’usine de Friguia au détriment des compétences locales. Le détournement du fonds de la mutuelle financière des femmes de Fria.
Autre point qui fâche, c’est celui relatif à l’attribution des marchés du projet ANAFIC, de réalisation d’infrastructures sociales à des entreprises dites étrangères, quoique cela relève des attributions de la commission de passation des marchés de la commune urbaine.
Aux environs de 22h30 dans la nuit d’hier lundi, le maire de la ville, leaders religieux et sages des coordinations régionales, ont pour une énième fois, tenter en vain de convaincre les femmes manifestantes de quitter les lieux.
Ce mardi matin, pendant que la nouvelle de l’arrivée d’un contingent militaire, venu de Boké traverse la ville, les grognardes de femmes, campent, imperturbables sur leur position.
Elles disent ne bouger de là que quand elles auront le cœur net que dame Gnalen Condé, leur principale cible, aura été dégommée par le président de la république, Alpha Condé.
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