Une trentaine d’agents de la police, tous vêtus en tenue civile, étaient mobilisés dans la matinée de ce lundi 06 Mai 2019, aux alentours du groupe Hadafo médias, à Matoto, pour disent-ils porter une revendication devant les médias, en l’occurrence la violation de la part de leur autorité d’une loi les concernant.
« Il y a une loi portant sur le statut spécial de la police nationale, qui est violée. Le statut qui a été violé, c’est l’article 51 alinéas 5 et 6. Il est dit que sont agents titulaires, les diplômés de niveau BAC, sont sous-officiers de police, les diplômés de Bac +2, est officier de police celui qui est diplômé en licence, est commissaire celui qui a le master 1… », a relevé Kéléty Traoré, en service à la Compagnie Mobile d’Intervention et de Sécurité No 1 de Cameroun, avant de s’interroger plus loin : « En vertu de quel diplôme, l’actuel directeur de la police a eu ce titre ? », se demande-t-il.
Ce que cet agent de police ne comprend pas, c’est le combat que leur livreraient certains responsables et hauts gradés de la police, parce qu’ils sont plus diplômés que ceux-ci.
« (…) on ne voit pas la forme et le fond de la réforme du secteur de sécurité alors que l’armée est respectée, la gendarmerie aujourd’hui est une référence. Pourquoi la police est en train de rejeter ses cadres ? Ou bien c’est nous qui avions écrit ce statut ? Ou bien, ils ne veulent pas qu’on les dépasse ? », S’est interrogé Kéléty Traoré, au nom de ses pairs.
Il faut noter que ces agents sont au nombre de 2048, mais 722 parmi eux auraient refusé de bénéficier de la formation.
Al Hassan Djigué