A quelques jours de la fin de la période du repos biologique et après d’autres contrôles faits sur place concernant les navires sans licences, le département des pêches, de l’aquaculture et de l’économie maritime, a jugé utile de procéder à un dernier contrôle le long de la côte guinéenne.
Ce mercredi, 21 août 2019, une mission de contrôle, avec à sa tête le secrétaire général de ce ministère, s’est rendue dans les débarcadères de Koperé, Guéméyiré et Dominya, pour s’assurer du respect des mesures dues au repos biologique.
Cette délégation composée de la directrice nationale de l’économie maritime, Hadja Fatou Haribo, du directeur du bureau de stratégie et de développement (BSD), Fodé Mohamed Sankhon, ainsi que de deux inspecteurs du CNSP, a commencé son périple à Dubreka, avant de mettre le cap sur Boffa, zone par excellence de pêche.
A Guéméyiré, sur au moins 19 navires de pêche avancée, seulement quelques-uns, ont des licences auprès du département.
La majeure partie des navires, qui n’ont aucun document, s’apprêtaient d’ailleurs à mouiller l’ancre.
Ce qui a provoqué l’ire de Sophiane Sankhon, secrétaire général du ministère des pêches, qui parle d’une situation déplorable.
« Notre descente sur le terrain, c’est suite à la note circulaire que nous avons adressé à tous les opérateurs leur demandant de se faire connaître au niveau du ministère des pêches. À ce jour, il n’y a que quatre opérateurs de pêche qui se sont faits connaître. Donc, nous nous sommes dits, comme nous sortions dans une semaine, du repos biologique, il est temps pour nous de venir palper la température. Et à notre grande surprise, nous sommes là à Guéméyiré, où nous trouvions cinq navires qui sont équipés et prêts à partir en mer à n’importe quel moment (…). La situation est déplorable, parce que la Guinée a été frappée d’une interdiction », regrette le secrétaire général.
Sékou Keïta, inspecteur principal au CNSP, qui fait partie des cadres qui ont cantonné les navires aux premières missions de contrôle, regrette également la situation.
Ces cinq navires incriminés ne sont pas identifiés (fantômes), à en croire le secrétaire général.
Donc, pour Sophiane Sankhon, il y a une complicité, parce que dit-il, si ces navires sont là, équipés, c’est parce que quelqu’un leur a permis.
Séance tenante, le secrétaire général du département des pêches, a ordonné la saisie de tous les filets pour incinération et confié par la même occasion que lesdits navires seront également saisis.
Tous les filets saisis à Guéméyiré et Dominya, sont transportés en présence de la marine locale, vers la préfecture de Boffa, où ils seront stockés en attendant leur incinération annoncée.
Sur place, le secrétaire général du ministère des pêches, de l’aquaculture et de l’économie maritime, au nom du chef de département, a pris des engagements.
« À partir d’aujourd’hui, nous allons encore nous concerter avec le service national de surveillance et de protection des pêches et la préfecture maritime et travailler de concert pour renforcer la surveillance au niveau des débarcadères », a-t-il décliné.
Déterminé une fois pour toute, à débarrasser les eaux guinéennes de ces opérateurs qu’ils qualifie d’indélicats, le secrétaire général du ministère des pêches, instruit par le ministre Frédéric Loua, assure que cette opération se poursuivra sur tout le littoral.
Lundi, 26 août 2019, la même mission de contrôle se rendra à Kamsar, où des irrégularités pourraient être notifiées, compte tenu de l’augmentation dans la zone, des navires de pêche avancée.
Abdourahmane Diallo, sur les pas de la mission de contrôle