Le bilan des jeunes tués pendant les journées de manifestations à l’initiative du FNDC depuis le 14 octobre 2019, s’alourdi. Hier samedi, le jeune Thierno Mamadou Diallo, âgé seulement de 15 ans, qui avait reçu une balle au niveau du ventre, dans la journée du mardi 15 octobre à Mamou, et qui a été transporté au CHU Donka, pour ses soins a succombé de ses blessures.
Son père, M. Thierno Boubacar Diallo, avec lequel notre rédaction est entrée en contact ce dimanche matin, retrace les faits.
« On lui a tiré dessus dans la journée du mardi 15 octobre vers 15heures et demie. Ainsi, après avoir été mis au courant, je me suis rendu sur le lieu et nous l’avons transporté d’urgence grâce à la croix rouge à l’hôpital. Ensuite, aux environs de 17 heures les médecins nous ont fait savoir qu’il était en manque de sang et du coup je me suis présenté, ils m’ont fait un prélèvement et ils lui ont administré. Après cela, ils nous ont indiqué avoir réussi à retirer la balle dans son corps. Une semaine après, les médecins nous ont informés qu’ils ne sont plus en mesure de soigner notre fils et ils nous ont suggéré de le transférer à Conakry. C’est ainsi que nous l’avons envoyé à l’hôpital Donka, où les médecins ont dit qu’ils vont lui faire une opération et vers midi, il est sorti du bloc opératoire et malheureusement il n’a pas supporté et il a rendu l’âme. En fin quand nous avons réclamé le corps de Thierno Mamadou Diallo, on nous a indiqué des conditions à remplir et après cela ils nous ont fait savoir que le corps ainsi que 12 autres qui ont été aussi victimes des tueries lors de ces journées de manifestations sont donc dans les mains de l’hôpital », a-t-il confié ce dimanche à un reporter de mosaiqueguinee.com.
Au moins 12 personnes ont perdu la vie lors de cette journée particulièrement violente à Conakry et à Mamou en province et des dizaines de blessés, selon nos informations.
Al Hassan Djigué