L’insécurité devient monnaie courante dans la préfecture de Mamou.
Dans la soirée du samedi 09 Novembre 2019, trois commerçants ont été victimes d’une attaque armée dans un domicile privé au quartier Horê-Fello.
Les cambrioleurs, au nombre de cinq et lourdement armés, ont emporté plus de 400 millions de francs guinéens.
Les victimes sont des commerçants venus de Conakry. Ils se rendaient au marché hebdomadaire de Dôgômet, dans la préfecture de Dabola, pour acheter du bétail.
« Ils (les victimes ndlr) sont rentrées à Mamou à 18 heures hier samedi. Ils devaient passer la nuit chez nous ici, pour se rendre ce dimanche matin à Dogomet. Ainsi à 23 heures, alors que j’étais dans ma chambre, et les commerçants eux, dans une chambre d’à côté, j’ai entendu les cris d’une fille qui prenait ses ablutions dehors. Quand je suis sorti, j’ai vu quatre individus armés, trois étaient cagoulés. Le cinquième attendait dans une voiture derrière la cour. Celui qui n’était pas cagoulé a pointé sa touche sur moi et a dit à ses amis ce n’est pas lui. Ils sont partis, par la suite, dans la chambre où se trouvaient deux des trois commerçants, soustraire tout l’argent qu’ils détenaient. Après ils ont rendu le téléphone qu’ils avaient retiré à la fille qui était dehors, avant de disparaitre. Les victimes travaillaient avec mon défunt grand-père. Depuis des années, ils viennent passer la nuit du samedi ici, avant de continuer dimanche matin à Dôgômet », a confié Ibrahima Sylla qui a vécu les faits.
Selon notre interlocuteur, plus de 400 millions de francs guinéens ont été emportés par les assaillants. Une des victimes a été aussi grièvement blessée.
« Un des commerçants avait 200 millions de francs guinéens dans un sac, le deuxième 180 millions. Le troisième qui a reçu plusieurs coups de marteau à la tête était inconscient. Donc on n’a pas pu savoir combien il détenait lui. Nous venons de l’évacuer sur Conakry », ajoute-t-il.
On nous apprend que l’escadron mobile numéro 12 de Mamou qui a été informé de l’attaque, n’a pas daigné faire le déplacement. C’est finalement la BAC 16 qui s’est rendue sur les lieux, mais c’était déjà trop tard.
Alpha Mamoudou Barry, correspondant régional de mosaiqueguinee.com