En Guinée, l’année 2020 débute sur fond de crises multiformes. Les tensions s’accumulent. Les réclamations fusent de partout.
Si ce n’est l’irruption inattendue et curieuse dans cette arène suffisamment explosive, du SLECG d’Aboubacar Soumah, le chaudron était animé d’acteurs politiques et ceux de la société civile, pour une convergence de combat contre le changement de la constitution.
Depuis quelques jours, la surchauffe a pris un cran dessus. Les discours tenus de part et d’autre, laissent présager le chao dans le pays. Ils revêtent un caractère belliqueux, faisant parfois l’apologie de la haine et de la désobéissance civile.
Les dernières communications faites par le FNDC, ont tout l’air d’un appel à l’insurrection, contre un acte du pouvoir, qu’ils qualifient de coup d’Etat constitutionnel, et qui selon eux, en est tout aussi proportionnel.
L’Etat pour sa part, qui doit rassurer, passe outre.
Des fondés dudit pouvoir, baignent dans l’insolence verbale avec des discours au ton martiaml. C’est le cas du ministre de l’administration du territoire, Bourema Condé qui, dans sa réplique malencontreuse à la sortie du FNDC, a contribué à amplifier la peur d’un embrasement à venir.
Des faucons y trouvent donc un terreau fertile pour appeler à l’escalade.
Peut-être que tout cela parait être du déjà vu, ou presque.
Par contre, ce qui est sûr, c’est que ça peut bien déteindre sur l’image du pays, du fait des acteurs qui en font à leurs têtes, dans l’excès le plus absolu.
Mognouma Cissé