Depuis Dakar, le chargé de la recherche pour l’Afrique de l’ouest à Amnesty international, François Patuel, a fait part des préoccupations de son organisation, face aux tueries enregistrées aussi bien à Conakry qu’à l’intérieur du pays, lors des journées dites de résistance active et permanente du FNDC.
C’était au cours d’un entretien téléphonique qu’il a accordé à mosaiqueguinee.com, ce vendredi 24 janvier 2020.
« Nous sommes extrêmement préoccupés à l’annonce qu’il y a eu des décès dans les manifestations. C’est un phénomène récurrent. Nous avions déjà compté une dizaine de décès en 2019. Il est extrêmement important que les autorités guinéennes annoncent l’ouverture d’enquête, pour qu’il y ait des poursuites et un procès équitable », a-t-il recommandé d’entrée.
Il a plus loin exigé des enquêtes, en invitant l’État guinéen, à faire preuve d’impartialité.
« Ce n’est pas le rôle des autorités de dire que les manifestants se tirent les uns sur les autres, sans pouvoir montrer de preuves. L’Etat doit faire preuve d’impartialité, il doit y avoir des enquêtes pour établir les faits » a renchéri François Patuel.
Saidou Barry