Préoccupé par la situation sociale et politique que traverse la République de Guinée, le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et du Sahel a rencontré ce lundi 27 janvier 2020 à Conakry, des leaders du front national pour la défense de la constitution.
Mohamed Ibn Chambas dit être à Conakry pour transmettre les « préoccupations » des Nations Unies concernant notamment les violences, les tueries,… en République de Guinée.
« J’ai par ailleurs fait observer qu’au regard de la situation de notre sous-région notamment la Mano River où la paix est fragile, on ne peut pas se permettre une crise en République de Guinée », a déclaré monsieur Chambas.
Le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et du Sahel a dit avoir adressé une invite au front national pour la défense de la constitution.
« J’ai invité le FNDC à s’abstenir de tout acte de violences dans leurs activités. Les guinéens doivent chercher rapidement les voies et moyens de sortir de cette crise et de se concentrer sur la recherche de consensus », a-t-il annoncé.
Pour sa part, le coordinateur national du FNDC a fait part du message qu’ils ont adressé à l’émissaire des Nations Unies.
« Nous les avons interpellé à remonter un peu plus dans la diplomatie pour envisager désormais des sanctions contre ceux qui veulent mettre en péril la sécurité et la stabilité en Guinée », a déclaré Abdourahamane Sanoh.
Et d’ajouter : « On l’a rassuré de notre engagement pacifique, de notre volonté de faire en sorte qu’aucune violence ne vienne du FNDC. Nous n’avons ni armes ni munitions. Nous n’avons que notre mobilisation et la volonté de voir la démocratie se renforcer dans notre pays », a fait savoir le premier responsable du FNDC.
Par ailleurs, Abdourahmane Sanoh a remis un courrier à monsieur Chambas destiné au secrétaire général des Nations Unies pour dit-il, lui dire combien de fois le peuple de Guinée est soucieux de la dictature selon lui, qui est en train de s’installer et de ses conséquences possibles qu’elle pourrait entrainer en Guinée et dans la sous-région.
Mamadou Sagnane