La coalition guinéenne pour la cour pénale internationale (CG-CPI), était face à la presse, ce lundi 27 janvier à la maison commune des journalistes à Kipé, pour évoquer les événements douloureux survenus en janvier et février 2007, sous le régime de feu Général Lansana Conté.
A cette occasion, Dr Thierno Souleymane Barry, spécialiste du droit international pénal et humanitaire, est d’abord revenu, sur la démarche initialement engagée par la CG-CPI, auprès des juridictions guinéennes, avant de dénoncer des obstacles rencontrés.
« Le 18 mai 2012, nous avons introduit une plainte avec constitution de partie civile, devant le tribunal de première instance de Dixinn. Les victimes ont été auditionnées, des dizaines ont répondu devant le juge d’instruction. Mais malheureusement, jusqu’à présent il n’y a eu aucune inculpation, depuis 7 ans ça ne bouge pas» a-t-il dénoncé .
D’où la décision de son organisation , de saisir une juridiction supranationale, notamment la cour de la CEDEAO, en vue de trimbaler l’État guinéen, suite aux crimes commis le 22 janvier 2007.
« Dans les jours qui arrivent , nous allons saisir la cour de la CEDEA0, parce qu’on a dépassé largement le délai raisonnable, pour que cette affaire soit examinée devant le juge d’instruction. Donc on a la l’attitude et la faculté de saisir cette cour de la CEDEAO, contre l’État guinéen, pour qu’on examine cette affaire» a t-il martelé.
Rappelons que plus de 100 personnes ont perdu la vie, lors du massacre du 22 janvier 2007, à en croire les organisations de défense des droits humains.
Saidou Barry