Les guinéens se rendront aux urnes, le 16 février prochain pour élire leurs futurs députés à l’Assemblée nationale.
Mais l’opposition républicaine dirigée par Mamadou Cellou Dalein Diallo, pose des conditions pour sa participation à ce scrutin.
Cette démarche est vue d’un mauvais œil par Baraka Moussa Philan Traoré, un cador du RPG Arc-en-ciel.
« Je préfère des élections contestées que des élections boycottées. Ma conviction est que la négociation est toujours possible sur la table du dialogue. Nous sommes en train de construire notre pays à notre manière. Nous sommes un pays indépendant et souverain. La Guinée est l’un des rares pays de la sous-région (Ouest-africaine ndlr) où aucun leader politique n’a été mis en prison. Mais l’objectif de l’opposition, c’est de voir entamée l’image de notre pays à l’extérieur. Je ne vois pas comment le boycott peut arranger Cellou Dalein. Jusqu’à preuve du contraire, le boycott lui sera fatal car, il laissera ses plumes même si, les activités économiques seront au ralenti », a-t-il affirmé.
Dans sa plate-forme revendicative, l’opposition républicaine exige l’assainissement du fichier électoral, l’installation des conseils régionaux et de quartiers ainsi que le remplacement de Me Salif Kébé à la présidence de la CENI.
« De mon point de vue, l’attitude de Cellou Dalein Diallo ressemble à celle d’un enfant-mineur qui se plaint, chaque fois que tu lui paie quelque chose, quand il pleure. Et quand il voit un autre objet, il pleure encore. Dalein et son parti, ne peuvent s’en plaindre qu’à eux-mêmes, car, la CENI est composée de façon paritaire. Comment comprendre cette récrimination de la même opposition alors qu’elle venait d’avoir gain de cause quant au report de la première date des législatives du 28 décembre, leurs représentants étaient bien là-bas. Ils ont continué à travailler avec la CENI. S’agissant de l’enrôlement des mineurs, vous savez que le camp présidentiel a été le premier à se plaindre, qu’on est en train d’enrôler des mineurs à Labé, en Moyenne-Guinée. On a même pris des gens dans une sous-préfecture. Je n’étais pas là-bas, mais, ça a été dit », a soutenu Baraka Moussa Philan Traoré.
Ce cadre originaire du village de Karantando, à 19 Kms de Kouroussa-ville, s’est montré tout même préoccupé face à ce qui pourrait advenir, en cas du retrait définitif de l’opposition républicaine du scrutin législatif.
Raison pour laquelle, il prône une élection inclusive et apaisée dans le pays.
« Je voudrais que l’opposition accepte de revenir à la table de négociations. Mais, faire des élections sans eux, je ne vois pas de crédit à ces élections. Moi, je ne suis pas dans cette logique d’affrontement. Je suis dans la logique du dialogue. Je tiens fermement à ce que les deux camps acceptent de se regarder en face et de discuter en guinéens. Qu’ils discutent des problèmes guinéens en toute honnêteté et en toute franchise », a sollicité Baraka Moussa Philan Traoré.
De Kankan, Mamadi CISSE pour Mosaiqueguinee.com