Les années se succèdent, mais les citoyens de la région administrative de Mamou connaissent presque ou toujours les mêmes réalités.
Manifestations de rue, insécurité, accidents de la circulation, faible réussite des candidats aux examens nationaux… sont entre autres, des sujets qui ont marqué le quotidien des citoyens de la ville carrefour
courant 2019.
Le début de l’année a été marqué par l’assassinat d’une enseignante âgée de 36 ans, mariée et mère d’un enfant, poignardée par son petit ami.
Ce drame qui s’est produit le 19 janvier 2019, dans le quartier Abattoir 1, avait causé l’émoi et suscité la colère et l’indignation des citoyens.
L’auteur des faits avait été interpolé le même jour, et déféré à la prison civile de Mamou, puis condamné à la prison à perpétuité.
Dans le même mois de janvier, la détection d’un cas de fièvre Lassa, sur un homme âgé de 35 ans, en provenance de la préfecture de Kissidougou, avait plongé les populations de la ville-carrefour dans une psychose totale.
Mais après confirmation de la maladie, des précautions ont été rapidement prises par la direction préfectorale de la santé, qui a réussi à la circonscrire.
Et puis en début du mois de février, trois incendies d’origine inconnue, ont été signalés à différents endroits de la ville. Aucune perte en vie humaine n’a été déplorée, mais des biens d’une valeur estimée à des centaines de millions de francs guinéens ont été enregistrés.
L’autre feuilleton qui a marqué 2019, c’est l’élection de l’exécutif communal de Ouré-Kaba, le 11 février. Plusieurs fois ajournée, à cause des querelles entre militants de l’UFDG et du RPG-Arc-en-ciel.
En ballotage avec Mamadou Aliou Sow de l’UFDG, c’est El Hadj Ousmane Barry du RPG arc-en-ciel, qui a été porté à la tête de cette commune rurale, située à une soixantaine de kilomètres de Mamou-centre, après avoir fait recours à leur âge.
L’UFDG qui avait déposé un recours auprès du TPI de Mamou, avait été débouté par ledit tribunal, qui avait alors confirmé le candidat du RPG Arc-en-ciel.
2019 aura été, aussi, une année de graves accidents de la circulation à Mamou. L’on se souvient de la collision le 19 mars, entre un camion et un véhicule administratif (VA) à la rentrée de Mamou, faisant deux morts et 6 blessés.
Un élève de terminale, de retour de l’école, avait, lui aussi, été tué dans un accident de la circulation sur la route de Dalaba.
En trois jours, 7 cas d’accidents ont été dénombrés au centre-ville et dans les périphéries, avec un lourd bilan de 8 morts et plusieurs blessés graves.
Et puis ces deux autres faits rarissimes qui ont marqué 2019. D’abord, le cas d’un nouveau-né de sexe féminin, venu au monde en juin dernier, avec une malformation congénitale (absence d’orifice anal).
La découverte de cette imperforation anale, avait eu lieu, deux jours après la naissance du bébé.
Le cas d’une fille âgée de 15 ans dont les seins tombent jusqu’au bas-ventre, a aussi suscité de vives émotions dans la préfecture.
Mamou va mal dans le domaine éducatif. Au Baccalauréat par exemple, sur 1086 candidats ayant composé, seuls 86 ont eu la moyenne dans toute la préfecture. Dans plusieurs écoles, le taux de réussite était de zéro pour cent (0%).
Au niveau de la justice, de nombreux dossiers criminels ont été jugés en 2019 au TPI de Mamou, notamment, le cas d’un homme qui a tué sa petite amie, à coups de poignard, après l’avoir conduite dans une forêt, celui d’un garçon de 15 ans qui a ôté la vie de sa jeune sœur utérine, à l’aide d’un fusil de chasse, et encore celui d’un homme qui a introduit un couteau dans la partie génitale de sa cousine avant de la tuer, et aussi les deux filles de moins de 15 ans qui ont récemment tué leur jeune sœur à Konkouré.
Des peines allant jusqu’à la réclusion criminelle à perpétuité, avaient été prononcées contre les auteurs des faits.
La fin de l’année 2019 a été marquée par une série de manifestations des opposants à une nouvelle constitution. Trois personnes dont un gendarme ont perdu la vie, dans ces mouvements.
Alpha Mamoudou Barry, correspondant régional de mosaiqueguinee.com