Le syndicat des pharmaciens privés de Guinée, a décidé de sursoir à son mot d’ordre de grève, en attendant la décision que prendra le Chef de l’Etat au sujet du rapport final relatif au nombre de sociétés grossistes.
C’est du moins ce qui a sanctionné une réunion qui a mobilisé hier dimanche, des acteurs du secteur de la pharmacie et des représentants du ministère de la santé.
Toutefois, plusieurs sociétés grossistes répartiteurs de médicaments en Guinée, continuent de contester le rapport dressé par un collège mixte, composé de représentants du ministère de la santé, du syndicat et l’ordre des pharmaciens privés de Guinée.
C’est le cas de l’association des pharmaciens grossistes de Guinée (APGG), jointe par notre rédaction, ce lundi 20 janvier 2020.
« Pour nous, jusqu’à nouvel ordre, ces sociétés sont des sociétés normales qui doivent fournir des produits de santé de qualité à la population guinéenne. Si on exclut aujourd’hui une société, il faut ignorer la loi pharmaceutique, ignorer les accords de l’OADA, pour lesquels la Guinée a souscrit, ignorer la constitution guinéenne en vigueur qui demande que tout citoyen guinéen peut initier une entreprise à condition qu’il soit à jour vis-à-vis des taxes », a d’abord expliqué Thierno Abdoul Karim Diallo, vice-président de l’APGG.
« Si le ministère de la santé se prête à ce jeu d’exclusion, par peur, devant le mouvement syndical des pharmaciens d’officines, la justice fera un arbitrage pour la manifestation de la vérité », a-t-il conclu.
Saidou Barry