Acteur majeur du BTP en Afrique, la Société SOGEA SATOM, en plus d’autres chantiers, travaille sur le projet de doublement partiel de la ligne de chemin de fer, entre Kamsar et Sangarédi, dans le nord du pays.
Toutefois, cette société est pointée du doigt, pour les difficiles conditions de travail de plusieurs de ses employés aussi bien à Conakry, qu’à l’intérieur du pays.
Ces travailleurs joints par mosaiqueguinee.com, ce lundi 13 janvier 2019, ont livré des témoignages sur leurs conditions de travail.
« Mamadou Lamarana Baldé, était pris en charge par la société SOGEA SATOM, il a subi une opération chirurgicale. Mais lors de son règlement, ils l’ont amputé de plus de 9 millions, il n’a reçu que 1 million, alors que c’est un pauvre vieux. En plus, la société ne signe jamais un contrat digne avec nous les travailleurs. Sur toute l’étendue du territoire, aucun guinéen parmi nous, ne possède un contrat à durée indéterminée (CDI).Pour les contrats à durée déterminée (CDD), il n’y a pas d’interview avant la signature dudit contrat. Et pire, le travailleur ne rentre pas en possession du document de son contrat. Ce sont eux qui gardent la copie», a témoigné l’un des employés, sous le couvert de l’anonymat.
« Dans les salaires, la société prélève 50 mille GNF chaque mois, en invoquant l’assurance. Alors que tu n’obtiens jamais la copie de cette assurance. Dans toutes les catégories, les salaires de base n’atteignent pas 1 million GNF. On travaille aussi sans syndicat, on ne peut pas réclamer nos droits. Et les heures supplémentaires ne sont pas prises en charge. Plusieurs travailleurs parmi nous, sont envoyés en congé forcé le 21 décembre 2019. C’est environ 25 personnes compressées dans des situations très délicates. A cela s’ajoutent la falsification de nos bulletins de paye. Nos conditions de travail sont infernales. », a rajouté un autre employé.
Notons que plusieurs autres employés de la société SOGEA SATOM ont confirmé ces conditions de travail qu’ils jugent infernales.
Pour les explications de la direction générale de la société, nos tentatives restent encore vaines.
Nous y reviendrons !
Saidou Barry