Sous le thème ‘’Vivre ensemble dans un État de droit’’, l’amical des juristes de la 45ème promotion de l’université Général Lansana Conté de Sonfonia, a organisé, ce samedi 1 février, une conférence-débat, dans l’enceinte de la plus grande université publique du pays.
Cette conférence destinée aux étudiants en faculté de droit, est la première activité de cette association regroupant d’anciens étudiants de l’université de Sonfonia, qui a été mise en place, il y a seulement quelques mois.
Dans son allocution, le conférencier Me Mohamed Traoré, lui-même enseignant dans ladite université, a soutenu qu’il est obligatoire pour l’administration, de se soumettre à la loi, étant donnée qu’elle fonde l’État de droit.
« C’est un thème qui vient à point nommé, surtout avec le contexte actuel où il y a des périls sérieux qui menacent la Guinée. Nous sommes arrivés au constat que, pour que le vivre-ensemble soit effectif, il faut l’application de nos textes de lois. Nous sommes dans un État de droit, cela signifie que l’administration elle-même qui produit les textes juridiques, est soumise à la loi. Parce qu’il ne suffit pas simplement de se soumettre à la loi pour l’administration, il lui faut aussi de faire exécuter la loi, de faire exécuter les décisions de justice. Du point de vue des citoyens, il leur faut également, même s’il est vrai qu’ils ont les droits, mais ils ont aussi des devoirs. Mais, ce qui est fondamental, c’est surtout l’implication de l’administration, dans le respect de la loi. L’administration ne peut pas imposer le respect de la loi, s’il se trouve qu’elle-même ne se soumet pas à cette loi. La soumission de l’administration à la loi, ce n’est pas par gaieté de cœur, c’est une obligation, parce qu’elle fonde l’État de droit », a-t-il expliqué.
Le choix de ce thème n’est pas fortuit, explique Me Pépé Antoine Lamah, avocat à la Cour et président de l’Amical des juristes de la 45ème promotion de l’université de Sonfonia.
Il explique cela par le vivre-ensemble qu’ils ont cultivé à l’université, et même après leur formation.
« Nous avons décidé, à ce jour de lancement officiel de nos activités, de procéder à deux choses : la première, c’est une conférence-débat et la seconde, faire un don de 20 poubelles. Le choix du présent thème n’est pas fortuit, il résulte du climat qui existait entre nous, pendant nos années d’études ici. Nous ne connaissions pas l’ethnie, nous ne connaissions pas la religion ni la politique, nous étions simplement des étudiants, qui étaient soucieux de notre avenir et du devenir de notre précieux pays. Nous avons vécu dans cette différence, et nous l’avons transformée en atout, ce qui nous a permis de cultiver la fraternité. C’est ce qui fait que ça fait plus de 10 ans que nous sommes sortis de cette université, mais nous avons encore maintenu les liens fraternels, cela s’est traduit par cette amicale, qui réunit aujourd’hui en son sein, des centaines d’anciens étudiants de droit de l’université de Sonfonia », a-t-il justifié.
Ces 20 poubelles destinées à l’université, traduisent l’attachement de ces anciens étudiants, à leur université d’origine, ont soutenu les autorités administratives de ladite université.
MohamedNana BANGOURA