Comparativement aux années précédentes, la fête de l’aïd-el Fitr s’annonce dans un contexte économique très difficile pour les fidèles musulmans, à cause de la crise sanitaire que traverse le pays depuis plusieurs mois.
Une situation qui complique davantage la vie de plusieurs fidèles, qui peinent à joindre les deux bouts pour faire face aux préparatifs de ce moment de réjouissance. Même si, la prière collective est jusque-là interdite par les autorités.
C’est le cas de Keïta Hassanatou, ingénieure de profession, qui, avec ses maigres moyens reste complètement confuse.
« Compte tenu de la maladie, vraiment les choses sont difficiles. Il y a un véritable problème d’argent. Vue la situation actuelle, on se demande s’il faut acheter à manger ou penser à préparer la fête. C’est compliqué », a laissé entendre cette mère de famille.
Confinée à la maison pendant deux mois sans salaire, Bountouraby Soumah, n’a rien prévu pour la fête cette année.
« La manière dont je prépare la fête, c’est vraiment difficile pour moi. Nous sommes à la maison ça fait deux mois sans salaire ni rien. Avec cette situation on ne peut préparer la fête. Jusque-là, je n’ai rien prévu pour la fête », a-t-elle mentionné.
En dépit de la situation actuelle du pays, Mohamed Coléah Camara, indique que préparer la fête est une obligation pour lui.
« La fête de cette année n’est pas comme les autres. Mais de mon côté, je dirai Dieu merci, parce que je suis épaulé par ma femme. Au fait on s’entraide pour pouvoir préparer cette fête. Même s’il n’y a pas d’argent, nous sommes obligés d’acheter des vêtements neufs pour nos enfants. Sinon de façon générale ce n’est pas facile », a-t-il soutenu.
A noter que, ces citoyens tous désespérés interpellent le gouvernement à mettre les bouchées doubles pour débarrasser le pays de ce virus.
Mama Adama Sylla