C’est toujours de l’impasse à propos du lancement du Backbone national.
Cette situation qui laisse craindre l’effet d’une dégradation poussée d’une infrastructure totalement déployée sur le territoire national, par conséquent exposée à l’humidité et à l’épreuve du retard additionnel, du manque de courant, semble ne pas émouvoir ni les acteurs concernés ni le gouvernement lui-même.
L’Etat pourrait à nouveau se saigner financièrement pour sauver un investissement qui était pourtant programmé à ce jour, à lui générer des recettes.
La faute, on ne le dira jamais assez, est imputable à un agenda mal exécuté qui a pourtant eu l’onction des parlementaires, qui y ont d’ailleurs donné leur caution en libérant le quart du capital de la société, pour une valeur de 12, 5 milliards GNF, pour le lancement de la phase de commercialisation de la fibre optique.
A préciser, que ce montant destiné à alimenter le compte de la société à la BCRG, a été plutôt détourné- pour des raisons qui restent à déterminer- vers un autre compte domicilié à la banque UBA où le DG et son comptable seraient les seuls signataires.
Depuis, plus aucune information à propos.
Le Directeur Général de la société, Sanoussi Dabo, qui devrait informer sur le programme, se montre plutôt menaçant et désagréable au mépris de l’obligation de rendre compte que lui impose sa fonction.
« Ton journaliste alimentaire m’a appelé hier, je n’ai rien à lui dire. Il peut continuer à publier les pamphlets à dessein rédigés en dehors de votre rédaction… par contre, par ton canal, je ne veux plus voir dorénavant ni ma photo, ni mon nom dans un article. Peu importe ce qu’il publiera sous la dictée de son commanditaire » a menacé Sanoussi Dabo à la suite d’une de nos publications sur le sujet.
Interpelé également sur le même sujet, le président par intérim du conseil d’administration de la SOGEB, Mory Kaba, au téléphone de notre reporter, affirme que cela relève de la gestion quotidienne de la Direction Générale.
Par contre, il reconnait que le lancement du Bacbone national est inscrit en Gras dans la feuille route du CA, transmise à la Direction Générale. Pataras !
Paradoxalement, au ministère des télécommunications, la tutelle de la SOGEB, on reste de marbre.
Ni la mésentente entre le DG et son DGA, une situation dommageable au bon fonctionnement de la société, ni l’absence de DAAF pour certifier les comptes, encore moins l’insuffisance de personnels pour les travaux opérationnels, rien n’a amené le ministre Moustapha Mamy à sortir de son silence.
Entre temps, la SOGEB cesse de tourner dans le sens de son bon fonctionnement, peut-on remarquer.
Mognouma Cissé