Riek Marchar a annoncé lui-même à la nation qu’il était atteint par le Covid-19.
Le Premier vice-président avait ordonné jeudi dernier que toute la « task force » chargée de lutter contre l’épidémie, dont il est le directeur adjoint, soit testée.
Une décision prise après la contamination d’un membre de l’équipe au coronavirus. Outre l’ancien chef rebelle, d’autres personnes faisant partie du comité, dont son épouse ministre de la Défense, ont aussi été infectés. Certains collaborateurs, et même des gardes du corps de Riek Machar, sont également malades.
Le chef du SPLM-IO a assuré que la task force continuerait le travail, mais que lui et son épouse se mettraient en quarantaine dans leur résidence, où ils recevront des visites médicales.
Cette annonce tombe alors que le nombre de cas est en forte hausse au Soudan du Sud et que la gestion de l’épidémie par les autorités est critiquée.
Le pays recense environ 200 malades, avec désormais plusieurs dizaines de nouveaux cas chaque jour.
Une augmentation constatée depuis début mai, au moment où les restrictions prises pour lutter contre le Covid-19 ont été assouplies.
Les boutiques ont rouvert, le couvre-feu a été raccourci, les taxi-moto ont de nouveau été autorisés à transporter des clients.
Le 12 mai, 6 semaines après la fermeture des aéroports, les vols nationaux et internationaux ont même repris.
Certaines activistes avaient averti du risque d’un relâchement, accusant même des membres du gouvernement de ne pas respecter les mesures sanitaires. Lundi soir, lors de son annonce, Riek Machar ne portait d’ailleurs aucun masque.
Source : rfi.fr