Le quartier Kissosso, dans la commune de Matoto est en ébullition depuis ce matin. En cause, une incompréhension entre les conducteurs de taxi-motos et les policiers qui auraient interdit à ces derniers, de garer là où ils ont pourtant l’habitude.
Selon un témoin, tout est parti d’une histoire survenue hier jeudi quand deux motos ont été amenées à la fourrière, malgré la bonne volonté des jeunes qui voulaient arranger le problème à l’amiable.
«Hier jeudi, deux gendarmes en civil derrière deux motos taxis ont été appréhendées par les policiers. Malgré toutes les négociations, les policiers ont amené les motos à la fourrière. Les deux gendarmes aussi ont appelé les renforts et, malgré des négociations, il n’y a pas eu de compréhension. La police routière a donc appelé la CMIS de Matoto qui est aussi intervenue, et saccagée tout ici. C’est ainsi que, ce matin maintenant, les policiers ont décidé qu’aucun motard ne garera en bas en disant qu’on les a criés dessus hier. À cause de cette décision, il y a eu des échauffourées qui ont occasionné les barricades et même l’incendie de pneus sur la chaussée», a-t-il témoigné.
Sur les lieux, plusieurs personnes arrêtées probablement lors de l’accrochage, étaient encore dans les véhicules des forces de l’ordre. Quand au dispositif sécuritaire, près d’une dizaine de véhicules remplis d’agents de la police et de la gendarmerie, étaient déjà sur les lieux.
Au moment où nous mettions cet article en ligne, un calme précaire régnait même si les jeunes exigent qu’ils soient rétablis dans leur droit, en revendiquant qu’ils sont dans leur pays et qu’ils restent et demeurent des guinéens tout comme les agents des forces de l’ordre.
Auprès du rond-point de la T5, où les jeunes mécontents se sont retranchés, plusieurs d’entre eux exigeaient aux passants, d’enlever leurs masques. Même notre reporter sur le terrain, a payé le frais de cette réaction des jeunes en colère.
MohamedNana Bangoura