Dans son adresse à la nation hier vendredi à la télévision nationale, le président de la République a invité la justice à faire toute la lumière sur les événements meurtriers du 12 mai à Coyah, Dubréka et Kamsar.
Cette invite du président guinéen aux yeux de Me Hamidou Barry, président de la coalition guinéenne pour la CPI, devrait motiver à plus d’un titre les magistrats, à déclencher l’action publique.
« Nous saluons cette déclaration du président guinéen. Nous demandons maintenant que les procureurs des villes concernées, de se saisir du dossier. Nous exhortons les magistrats à avoir la culture classique de déclencher l’action publique dès la commission d’une infraction. Ils ne doivent pas attendre une déclaration du ministre ou du président, surtout que c’est un crime qui s’est produit en pleine journée », a-t-il souligné.
Poursuivant, l’avocat fait remarquer que les guinéens ont soif de justice, depuis la première République. Tout de même, les forces de l’ordre devraient aussi faire preuve de professionnalisme dans leur agissement quand il s’agit de maintien d’ordre, précise-t-il.
« Nous demandons vraiment que la justice joue pleinement son rôle. Les guinéens ont soif de la justice depuis la première République. Ils veulent savoir qui a fait quoi. (…). Nous les demandons d’agir en toute impartialité. Ces victimes ont besoin de justice. Il faut que les forces de l’ordre fassent aussi preuve de professionnalisme. Il s’agissait d’un maintien de l’ordre et non une guerre contre les citoyens. Mais, ce que nous remarquons, ça ne date pas d’aujourd’hui, c’est l’État qui agit contre les citoyens », a-t-il conclu.
MohamedNana Bangoura