Dans une vidéo qui fait le tour des réseaux sociaux depuis la fin de semaine, des hommes non identifiés interrogent Lamarana Gongorê afin de lui extorquer un aveu.
La vidéo a très vite suscité une vive réaction au sein de l’opinion.
Joint par notre rédaction, le président de l’Organisation Guinéenne des Droits de l’Homme (OGDH) annonce que son ONG travaille d’arrache pied pour vérifier l’authenticité de la Vidéo.
«Nous avons besoin d’approfondir les enquêtes pour savoir de quoi il s’agit réellement. Mais je voudrais à priori dire que si c’est le cas, que si cela est avéré, c’est une violation très très grave des droits de l’homme. De tels actes de torture pour extorquer des aveux, sont des actes qui relèvent des crimes très graves qui sont imprescriptibles. Quelles que soient les conditions, on ne peut pas compter sur des aveux extorquer par la torture pour essayer d’inculper, de juger ou de condamner une personne», a alerte Abdoul Gadiri Diallo
Poursuivant, le président de l’OGDH assure qu’à cette allure, la Guinée est en train de replonger dans les anciennes pratiques connues du camp Boiro.
«Ce que j’ai suivi sur la vidéo, si ça s’est passé comme tel, nous sommes entrain de faire un pas énorme dans le recul sur le respect des droits de l’homme et nous revenons aux anciennes pratiques que la Guinée a connue ou des paisibles citoyens se retrouvaient au camp Boiro», a-t-il rappelé.
S’agissant des arrestations et du transfèrement des militants du FNDC au camp de Soronkoni, Abdoul Gadiri dira qu’il est de ceux qui pensent que ce sont des crimes qui vont rattraper les auteurs tôt ou tard.
Hadjiratou Bah