Le problème a commencé suite à la création, l’année dernière, des deux factions de l’USTG en Guinée, celle d’Abdoulaye Sow et celle d’Aboubacar Camara.
Depuis lors, deux bureaux de taxi-motos ont été créés à Mamou, tous se réclamant de l’USTG.
« On avait un membre de bureau qui nous créait assez de problèmes. Il partait soutirer de l’argent aux taxi-motards sans se référer au bureau. On lui a fait plusieurs convocations pour qu’il s’explique, mais il n’a jamais répondu. C’est en ce moment qu’on a décidé de le sanctionner », confie Thierno Bobo Baldé, responsable du bureau USTG favorable à Abdoulaye Sow, faisant allusion au deuxième responsable de l’autre faction de l’USTG.
Une version rejetée par l’autre camp, qui soutient également être élu lors d’un congrès.
« On a fait notre congrès à la maison des jeunes. Nous, on a été élu. C’est les quatre personnes qui n’ont pas été élues, qui se sont retrouvées pour créer un soi-disant bureau », soutient Alimou Sow, du bureau USTG version Abdoulaye Camara.
Après plusieurs tractations sur le terrain, qui ont failli parfois se transformer en bagarre rangée entre taxi-motards, l’affaire a été finalement transportée à la préfecture.
« Après une semaine de négociations, Général Diaré (le secrétaire général chargé de l’administration à la préfecture ndlr) nous a dit que comme il y a deux structures USTG à Conakry, de créer ici encore deux bureaux de taxi-motos. Un document a été fait et chacune des parties a signé », précise Thierno Bobo Baldé, exhibant ledit document signé des trois parties.
Mais malgré ce compromis, le problème est loin de connaitre son épilogue. Chaque partie camp encore sur sa position.
« Je vous dis et je le répète, il n’y aura pas deux bureaux de taxi-motos USTG à Mamou ! », tranche Alimou Sow.
Chez les taxi-motards favorables à l’USTG d’Abdoulaye Sow, on accuse le camp adverse d’être soutenu par le préfet et le commandant de la compagnie de gendarmerie de Mamou.
De l’autre côté, on estime que leurs adversaires sont, eux, encouragés par le commissariat spécial de sécurité routière et la mairie.
Si rien n’est fait, la situation risque d’exploser dans les prochains jours.
Alpha Mamoudou Barry, correspondant régional de mosaiqueguinee.com