Le ministère des mines et le consortium SMB Winning ont signé, ce mardi 09 juin 2020 la convention de base pour l’exploitation des blocs 1 et 2 du mont Simandou.
Ce projet portant sur ces deux blocs, s’inscrit d’ailleurs dans le cadre de la politique de diversification de l’exploitation minière et du développement intégré utilisant les mines comme levier.
Pour la valorisation de ce gisement, une procédure d’appel d’offres a été organisée par le département des mines pour l’attribution des droits miniers sur ces gisements de minerai de fer.
Alors que le processus d’élaboration de la convention de base a commencé depuis le mois d’avril 2019 par la préparation d’un cahier spécial des charges.
A la suite donc de cette procédure, le consortium SMB-Winning a été déclaré adjudicatrice provisoire, le 12 novembre 2019.
Mais, ce n’est que le 04 juin 2020 que le projet fut adopté par le conseil des ministres, conformément aux dispositions du code minier.
En procédant à la signature, Fadi Wazni a tenu à préciser que l’engagement de toutes les parties doit être de mise, afin de permettre au projet de démarrer effectivement.
« C’est avec beaucoup d’émotions que je suis là aujourd’hui, pour la signature de cette convention de base qui va permettre l’exécution du projet depuis si longtemps attendu. L’exploitation du minerai de fer du Simandou est un projet gigantesque à l’échelle de notre pays, mais même dans notre continent et vraisemblablement dans le monde (…). Une fois cette signature effectuée, pour réaliser ce projet, il faut conjuguer les efforts. Toutes les parties prenantes auront un rôle essentiel à jouer, faute de quoi, le projet ne pourra voir le jour (…). Il faut que la direction et les actionnaires continuent leur travail, non seulement en mettant les moyens financiers nécessaire à l’exécution du projet. Mais également, qu’ils prennent la responsabilité de la bonne gouvernance. Il faut également l’engagement des autres parties prenantes, à savoir l’administration ou l’Etat pour accompagner le projet. Tout au long de ma réalisation de ce projet, l’accompagnement de l’administration et du gouvernement sera nécessaire pour une bonne exécution. Les communautés auront une place de choix. C’est un modèle que nous avons produit à Boké que nous voulons reproduire au Mont Simandou. Et je prends l’engagement devant vous que nous allons exécuter le projet », a-t-il assuré.
Le ministre des mines et de la géologie a pour sa part, indiqué que l’Etat compte entièrement sur le consortium SMB-Winning, tout en assurant que l’accompagnement du gouvernement sera sans faille.
« Ce projet est le plus grand projet minier actuellement au monde (…). Il est donc extrêmement important que l’ensemble des parties prenantes puissent avoir à l’esprit l’ampleur du défi pour que chacun se mettent au travail afin que ce projet puisse effectivement passer ma phase de développement à la construction et à la mise en exploitation. Nous comptons sur le consortium pour que tous les engagements les concernant dans la convention puissent être honorés (…). Le défi concerne aussi l’administration et les communautés. Pendant les six prochaines années, la société ‘e fera que dépenser. Et chaque difficulté qui qui va naître au niveau du projet sera un risque supplémentaire dans la probabilité de sa réalisation. Le défi est colossal, mais nous sommes prêts à travailler à vos côtés pour non seulement assumer nos responsabilités et nous serons à vos côtés pour vous aider à prendre en charge vos propres responsabilités… », a-t-il indiqué.
Le ministre du budget qui était présent à cette cérémonie de signature a souligné que le président de la République a fait sortir de l’utopie l’exploitation minière pour la transformer en réalité.
Le consortium SMB-Winning s’engage à respecter les dispositions du code minier relatives à la promotion du contenu local.
SMB-Winning s’engage aussi à construire un chemin de fer d’une longueur de 679 kilomètres, reliant la mine à un port en eaux profondes d’une capacité finale de 80 tonnes par an.
L’autre de ses engagements, c’est de faire en sorte que le pourcentage de marchés accordés aux PME/PMI Guinéennes soit d’au moins 25% pendant la phase de recherche, 35% pendant la phase de construction, 25% pendant les 5 premières années d’exploitation, ainsi de suite.
A noter que le projet porte sur un investissement global estimé à 14 milliards de dollars américains, comprenant un engagement d’investissement sur fonds propos de la société à hauteur de 6 milliards de dollars américains.
DOURA