Dans la perspective de la ré immatriculation du parc automobile national, le Ministre d’Etat, Ministre des Transports, en compagnie de cadres de son département et des responsables de DSD, la société partenaire de l’Etat dans le projet de ré immatriculation automobile, a effectué une visite de terrain sur le chantier du Bureau Régional des Transports Terrestres de Conakry (BRTT-C) sis à Matam. A la place de l’ancien bâtiment vétuste dont l’état était lamentable, il y a quelques mois encore, s’élève désormais, un édifice flambant neuf (R+1) doté d’équipements modernes de dernière génération.
Ce bijou architectural moderne traduit la volonté des autorités des Transports de doter les services relevant de leur département d’infrastructures et d’équipements qui répondent aux exigences actuelles du service. Financé à hauteur de 7.581.657.000 francs guinéens, ce bâtiment dont l’inauguration est prévue prochainement accueillera : « Au rez-de-chaussée, vous avez la section d’immatriculation qui est composée d’une salle d’immatriculation avec 24 opérateurs de saisie complètement équipés en matière informatique de dernière génération. Nous avons une salle d’attente qui peut abriter 50 places complètement équipée avec tout le confort qu’il faut. Sur le flanc droit du bâtiment, vous avez la section qui va abriter les demandeurs de permis de conduire, pour la saisie et toute la procédure. (…). C’est un bâtiment flambant neuf, comme vous pouvez le remarquer. Nous attendons maintenant de finaliser l’aménagement de la cour et de la clôture, pour être complètement opérationnel. En plus de ce bâtiment, dans le projet, nous avons aussi en charge, la construction de 7 autres bureaux régionaux, dans les 7 régions administratives. Parce que, l’immatriculation va être complètement décentralisée. Les gens de l’intérieur du pays n’auront plus besoin de venir à Conakry pour immatriculer leurs véhicules ou moto.», explique, Djély Mory Doumbouya, Directeur Général de DSD (Deutsche Staatliche Dokumente GmbH).
Au terme de l’inspection du bâtiment, le Ministre des Transports a exprimé sa satisfaction sur l’ouvrage ainsi réalisé, avant de revenir sur les tenants et les aboutissants du projet de ré immatriculation du parc automobile national :
« Nous avons un sentiment de satisfaction, nous avons pris un tout petit peu de retard, mais ça en valait la peine. Parce que, le bâtiment que nous venons de visiter, répond effectivement aux normes qui avaient été fixées pour la mise en place d’un système d’immatriculation et de ré immatriculation moderne de véhicules en République de Guinée. Nous nous réjouissons d’autant plus que, ce que nous venons de visiter, aussi bien qu’en termes d’infrastructures qu’en termes de bâtiments, de mobilier et d’équipements informatiques, tout ceci a été financé directement par un partenaire privé dans le cadre d’un PPP (partenariat public-privé), c’est-à-dire que l’État guinéen ne débourse pas un franc, il ne s’endette pas pour un franc, ne garantit pas pour un franc de financement et tout ceci est à la charge de notre partenaire et par ailleurs, nous allons bénéficier d’un revenu substantiel pour le trésor public. (…). Nous avons pensé à peu près, selon le tarif que nous allons fixer pour l’immatriculation et la ré immatriculation, nous allons tourner autour de 75 milliards GNF, que l’Etat guinéen va engranger dans ses caisses, sans avoir déboursé un franc. Nous allons bientôt avoir des cartes-grises modernes, sécurisées et conformes aux normes internationales ».
Sur le calendrier de lancement des opérations de ré immatriculation et d’immatriculation des véhicules dans le pays, Aboubacar Sylla a laissé entrevoir l’imminence de celui-ci : « Il est possible qu’on lance les opérations peut-être demain ou après-demain, ou bien le mois prochain. Tout est possible. Nous attendons que le gouvernement décide des tarifs à pratiquer ».
Préoccupé par l’activité des faussaires installés autour du bâtiment et qui réalisent, à en croire le Ministre, plus de 80℅ des documents, Aboubacar Sylla a promis des actions pour éradiquer complètement la contrefaçon dans la production des titres de transports.
MohamedNana Bangoura