Considéré depuis quelques temps comme un crime par les autorités guinéennes, le viol s’intensifie dans le pays du jour au lendemain.
Chaque année, ce sont des centaines de viols sur mineures qui sont recensés à travers le pays.
Pas plus qu’hier d’ailleurs, deux présumés auteurs de viols ont été présentés par les responsables de la brigade de protection des personnes vulnérables de la Belle-vue.
Un phénomène qui suscite assez de réactions au sein de la société guinéenne, notamment chez les défenseurs des droits de l’Homme.
Réagissant à cet effet, le président de l’OGDH a expliqué certains facteurs, qui pourraient favoriser la recrudescence de ce phénomène.
« Il est rare de fois que des personnes constatent des cas de viols et que c’est porter au grand jour. La plupart du temps, par souci de préserver la réputation de la victime, les parents sont souvent censés régler la question dans la plus grande discrétion. Normalement, lorsque ça se pose, en terme de questions juridiques, il y a un arsenal suffisant en Guinée pour pouvoir sanctionner les cas de viols. Cependant, tout le problème repose où? Dans la suite judiciaire réservée à ces situations-là. Nous avons constaté des cas de viols avérés ici, où des défenseurs des droits de l’Homme ont porté l’affaire au grand public, et finalement, c’est contre la personne qui a relevé l’affaire que s’est retournée la justice. Donc, c’est lui qui est présumé auteur de ce viol considéré comme étant un homme influent, il a retourné la situation en sa faveur. L’affaire a été étouffée», a-t-il dénoncé au micro de mosaiqueguinee.com, ce mardi 9 juin 2020.
Pour freiner ce fléau qui continue d’angoisser les mères de familles, Abdoul Gadiry Diallo estime qu’il est nécessaire de s’intéresser à l’aspect sociologique du milieu où les cas de viols sont récurrents, en vue de comprendre les causes réelles de ce phénomène.
Hadja Kadé Barry