L’ONG Human Rights Watch a enquêté sur les violences qui ont secoué la ville de Nzérékoré dans le sud de la Guinée lors du double scrutin du 22 mars dernier. Elle dresse le bilan d’au moins 32 morts, 90 blessés et de très nombreux dégâts matériels, et met également en cause les forces de sécurité dans cette tragédie.
De son côté le gouvernement, s’il reconnait que les forces de défense et de sécurité ont pu être débordées par la violence des évènements, conteste les méthodes de travail de l’ONG. Albert Damantang Camara, ministre de la Sécurité dénonce un biais dans l’enquête de HRW.
« L’opposition avait clairement annoncé qu’ils empêcheraient ce scrutin. Et donc les troupes sont intervenues de la manière violente dont l’opposition a voulu empêcher les Guinéens d’aller voter. Nous avons une responsabilité globale, certes, de maintenir l’ordre public et de préserver la paix sociale, encore faudrait-il faire la distinction entre les gens qui sont effectivement coupables de ce qui s’est passé et le fait que parfois, les forces de l’ordre ont pu être débordées par les affrontements intercommunautaires. »
Pour l’ONG de nouvelles violences sont à craindre lors de la présidentielle. « Toutes les mesures sont prises » assure le gouvernement, avec un accent particulier sur la zone.
Avec RFI